Mariage, maladie et dettes: Dominique Tapie s’est dévoilée en exclusivité à la télévision (vidéo)

Dimanche soir dans « Sept à Huit », Dominique Tapie, l’épouse de Bernard Tapie, décédé en octobre 2021, s’est confiée à Audrey Crespo-Mara. La femme de l’homme d’affaires n’avait pris la parole qu’une fois en un peu plus de 30 ans. Dans un portrait exclusif, Dominique Tapie est revenue sur de nombreux aspects de sa vie avec lui.

C’est à 19 ans qu’elle a fait sa rencontre : « Je travaillais dans une structure commerciale et j’ignorais qui était le véritable patron. Et là, j’ai vu rentrer un énergumène un peu spécial, très agité. Déjà, on l’entendait arriver cinq minutes avant parce qu’il avait à l’époque une Ferrari qui faisait un bruit d’enfer, donc trop show-off pour moi », se souvient-elle face à Audrey Crespo-Mara.

Pendant 52 ans, ils ont vécu ensemble avec les hauts et les bas. Jaloux, criblé de dettes, Bernard Tapie n’a pas toujours été simple à vivre. D’ailleurs, ils ne se sont pas mariés tout de suite : « J’ai attendu 17 ans avant de l’épouser », se souvient-elle. Elle ajoute également que c’était un homme très possessif, pouvant parfois monter sur ses grands chevaux pour un mauvais regard. Si elle se souvient d’un homme brillant, elle maintient aussi qu’il était parfois invivable : « Invivable parce qu’il était difficile de le contredire et d’aller à l’encontre de ce qu’il avait décidé. Mais en même temps, souvent, il avait raison (…) Je lui disais d’essayer de se formater un peu et de se fondre dans le moule, mais ça, il ne l’a jamais voulu, il ne l’entendait pas comme ça ».

Dominique Tapie explique avoir eu un mariage traditionnel : « J’avais ma place de femme, je devais m’occuper de mes enfants, de la maison et lui travaillait ». Le couple et les quatre enfants ont formé un clan, notamment lorsque Bernard Tapie a dû aller en prison pendant six mois, en 1997 : « Ça nous a beaucoup aidés. Tous contre le monde entier », assure-t-elle.

La maladie

En 2017, Bernard Tapie découvre sa maladie, un double cancer de l’estomac et de l’œsophage. Dominique Tapie se souvient de son courage pendant la maladie, alors que l’homme d’affaires traversait de nombreuses épreuves judiciaires en même temps : « Il avait une résistance à la douleur, il voulait rester maître du jeu même avec la maladie. Il n’a jamais lâché ».

Un cambriolage traumatisant

Le couple a également vécu un cambriolage. Les voleurs sont venus chez eux, les ont frappés et ligotés pendant plusieurs heures. « On est en plein sommeil et je vois une grande silhouette toute noire qui m’éclaire. Et j’ai à peine le temps de réagir qu’un oreiller m’étouffe et là, je crois que ma dernière heure est arrivée (…) Ensuite, il commence à me traîner, alors je lui donne mon sac, la montre, les bijoux que j’avais à côté et après, ils m’ont traînée dans toute la maison pour chercher un coffre qui n’existait pas », raconte-t-elle face à la journaliste.

Une dette immense

« C’est ma peau qu’ils veulent, donc ils te ficheront la paix », a assuré Bernard Tapie à son épouse, certain que ses ennuis judiciaires n’allaient pas l’impliquer, elle. Finalement, Dominique Tapie s’est retrouvée noyée sous « 647 millions et quelques » d’euros de dettes. « C’est de la folie alors que la dette initiale, ce que nous avons touché à l’arbitrage du Crédit Lyonnais, a été largement remboursée », lance-t-elle.

Depuis, Dominique Tapie a dû déménager et laisser l’hôtel particulier de la rue des Saints-Pères à Paris dans lequel elle vivait depuis 35 ans. Ses biens ont été saisis et elle vit désormais grâce à la pension de son mari, qu’elle reçoit de moitié, pour son mandat de député, soit 600 euros par mois.

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