La révolution douce de l’histoire de l’art
En 1874 naissait l’impressionnisme. On peint en plein air et on prend la lumière. D’abord dédaigné, il est ensuite porté aux nues.
L’impressionnisme ! Sait-on que ce terme, apparu en avril 1874 – il y a 150 ans – est une invention de… journaliste ? À cette date, un certain Louis Leroy, signant dans « Le Charivari », se moque d’artistes refusés au Salon de peinture et de sculpture de Paris. Il vise d’une plume acide des parias, des sans importance, qu’on peut allégrement mépriser. En cause, cette toile de Monet, « Impression, soleil levant ». Elle lui vaut un jugement peu flatteur. Un siècle et demi plus tard, cette vue brumeuse du port du Havre est sans doute la toile impressionniste la plus connue au monde et fait de son auteur un réel chef de file. Elle est aujourd’hui le joyau du Musée Marmottan à Paris où, au sous-sol, on peut admirer la série des nymphéas géants de l’artiste.
