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Le spectre de la guerre

L’édito de Benoît Franchimont.

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Rédacteur en chef Temps de lecture: 2 min

On apprenait il y a quelques jours que les services secrets russes avaient réussi à mettre sur écoute des hauts gradés de l’armée allemande, et qu’ils avaient capté des enregistrements de ces officiers en train de discuter de la possible fourniture de missiles allemands de longue portée aux forces ukrainiennes. Un nouvel élément qui montre la faiblesse des armées européennes face aux Russes, leur naïveté complète surtout. Pendant des décennies, la Vieille Europe s’est laissée endormir, pactisant économiquement avec la Russie et diminuant la vigilance et les capacités matérielles de ses forces armées, confiante dans un allié américain au sein de l’Otan. Aujourd’hui, on se rend compte que la Russie nous considère toujours comme son ennemi (et n’a sans doute jamais cessé de le faire), alors que l’Amérique de Trump ne viendra probablement pas à notre secours en cas d’agression. Depuis l’invasion de l’Ukraine, le spectre de la guerre est réapparu.

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