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L’université d’Harvard retire la peau humaine sur l’un de ses ouvrages

La découverte est l’occasion pour l’université de se pencher sur son passé colonialiste à travers les nombreux objets et ouvrages de ses collections composés de restes humains.

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En 2014, la prestigieuse université américaine Harvard annonçait avoir retrouvé un livre qui a été relié et couvert avec de la peau humaine. Cette découverte a été l’occasion pour l’université de lancer des recherches approfondie sur l’ouvrage et ses propriétaires.

Le service des bibliothèques d’Harvard a réussi à établir que l’ouvrage français, qui est arrivé dans les collections de l’université en 1934, a été relié avec de la peau humaine en 1880. Le livre est un exemplaire d’Arsène Houssaye «  Des destinées de l’âme  » détenu par la bibliothèque Houghton. L’ouvrage est une réflexion sur la vie et la mort après la disparition de plusieurs proches de l’auteur.

Après cette découverte, le service des « bibliothèques de Harvard reconnaît ses échecs sur cette affaire qui touche à la dignité d’un être humain dont des restes avaient été utilisés pour relier le livre. Nous présentons nos excuses à celles et ceux qui en ont été affectés », explique-t-il dans un communiqué. Aujourd’hui, la peau a été retirée. « La bibliothèque recherchait dorénavant la provenance et des éléments biographiques du livre, sur Ludovic Bouland et la patiente anonyme et consultait les autorités compétentes de l’université et en France pour trouver comment disposer de ces restes humains de manière respectueuse », précise Harvard.

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Comme le rapporte le Parisien, Harvard avait mené une enquête il y a une dizaine d’années. L’écrivain avait montré son livre à un médecin, Ludovic Bouland. Ce dernier avait alors pris la décision de le couvrir de la peau d’une patiente décédée subitement. Cette dernière souffrait de troubles mentaux. Une note du médecin accompagnait l’ouvrage : « Ce livre est relié en peau humaine parcheminée (…) En le regardant attentivement on distingue facilement les pores de la peau. Un livre sur l’Âme humaine méritait bien qu’on lui donnât un vêtement humain ».

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