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Cap d’Agde: vices et turpitudes

L’émission de RTL-TVI « Exclusif » a suivi une brigade française en bord de mer.

Journaliste Temps de lecture: 4 min

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Mercredi soir, le nouveau magazine de RTL-TVI présenté par Tatiana Silva, en collaboration avec « Soir mag », s’offre un petit voyage dans le sud de la France. Chaque été au Cap d’Agde, une cité balnéaire, les touristes envahissent les hôtels et les plages. Des vacanciers qui ne sont pas toujours très « civilisés ». La police municipale enchaîne les interventions. Consommation excessive d’alcool, un certain libertinage connu dans ce lieu de villégiature, conduite dangereuse entraînent leur lot de problèmes et d’interventions policières. Sur la plage, dans les dunes ou aux abords des nombreux bars de la ville, les policiers sont sans cesse sollicités. Au terme de la diffusion du reportage, le policier belge Bertrand Caroy répondra aux questions de Tatiana Silva. Il nous livre son éclairage.

Quel regard portez-vous sur ce reportage ?

Ce n’est pas une situation évidente. C’est une station balnéaire qui attire énormément de monde et ce n’est pas toujours simple de gérer cet afflux de personnes. Les gens viennent là pour faire la fête, donc il faut s’adapter à la situation. Les personnes qui choisissent cette destination veulent se changer les idées et oublier leur quotidien.

Justement, en vacances, avec l’alcool, la décompression, un honnête citoyen peut-il se transformer en délinquant ?

Je ne le pense pas. Une personne qui est honnête le restera même si elle va dans un lieu festif. Mais ce qui peut arriver, c’est qu’une personne réagisse mal avec la consommation d’alcool. Cette personne n’a pas l’attitude qu’elle aurait eue à jeun. Mais je ne pense pas que l’on devienne délinquant car on est en vacances. Celui qui commet des faits, c’est celui qui est déjà dans cet esprit-là dès le départ. C’est un peu le travail des forces de l’ordre de détecter des comportements qui pourraient déraper. C’est toute la problématique : il faut toujours s’adapter aux personnes que l’on a en face de soi. Une intervention n’est jamais pareille à une autre.

Ouverture
DR

Le Cap d’Agde passe de 35.000 à 300.000 habitants en période de vacances. Comment la police fait-elle face à une telle arrivée massive de nouveaux résidents ?

Ce n’est pas évident, il faut adapter les services. Imaginez par exemple le trafic : pour garantir une sécurité correcte, il faut adapter le nombre de contrôles et le nombre d’agents présents sur la route. Les services doivent être intensifiés à différents endroits en fonction des heures critiques.

La côte belge est-elle épargnée par ce phénomène de délinquance estivale ?

Il y a une petite délinquance saisonnière mais qui est tout à fait sous contrôle. Lorsque vous allez à la côte belge, vous ne vous sentez pas en insécurité. La police adapte ses équipes sur place. Les forces déployées sur le terrain ont aussi un rôle de dissuasion. Cela dit, on n’évite bien sûr pas une certaine délinquance liée aux sorties ou à la consommation d’alcool.

La police belge est-elle aussi confrontée à des nuisances différentes lors des vacances ?

Les gens sont plus facilement à l’extérieur et les manifestations se font dehors. Quand il fait chaud, certaines personnes consomment plus facilement de l’alcool, certains profitent de leurs congés pour prendre de la drogue. Donc oui, il y a un « effet vacances ». Les barbecues, les festivités d’été qui se déroulent dans certaines communes ont un impact sur les interventions. C’est forcément moins le cas en hiver !

De nombreuses interventions du reportage sont assez « musclées ». Est-ce parce qu’il s’agit d’une émission de télé ou est-ce le reflet de la réalité ?

La France a une certaine manière d’agir… Chez nous, nous avons des directives générales, des méthodes d’intervention qui sont enseignées par des moniteurs qui apprennent à maîtriser la violence. Nous apprenons comment agir mais surtout comment réagir. La violence doit intervenir en ultime recours. Le reportage montre une certaine escalade de la violence, assez française. Mais la première attitude à avoir dans ce genre de situation, c’est le dialogue. Il y a une façon de s’adresser aux personnes. Quand on arrive sur un conflit, il faut d’abord étudier sa cause avant de directement agir.

« Exclusif », mercredi 25/3, 20h20, RTL-TVI

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