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L’homme de ce 3e millénaire: que vit-il au lit?

Un sondage Ifop nous dit tout sur l’intimité des hommes d’aujourd’hui.

Journaliste Temps de lecture: 5 min

Bonne nouvelle en cette époque où les mauvaises se succèdent : les hommes changent ! On oublie les Poutine et autres mâles alphas – on voit où cela nous mène – pour se focaliser sur les nouveaux hommes, ceux-là même qui prennent du recul par rapport à leur rôle de dominant, s’affranchissent des stéréotypes de genre et s’éloignent du patriarcat ! Et ce, de jour comme de nuit. Focus sur ces mecs que l’on dit « déconstruits » et qui seraient de plus en plus nombreux.

54 % d’hommes nouveaux !

Si l’on en croit le sondage réalisé par Ifop (1) pour la plateforme libertine Wyylde, ces ex-mâles sont même majoritaires ! Pas fortement majoritaires mais majoritaires quand même. Quelque 54 % des hommes vivant en couple pensent être déconstruits et 57 % des hommes en général aspirent à l’être (contre 70 % des femmes qui rêvent d’un homme déconstruit). Le pourcentage n’est pas encore impressionnant mais il est quand même au-delà des 50 %. On veut être optimiste. Mais attention, quand on ventile ces pourcentages, on observe de fortes différences en fonction des milieux et sensibilités politiques. Les jeunes issus de catégories plus populaires tendent à adopter des comportements plus traditionnels puisque 40 % des ouvriers refusent de remettre en question les normes de domination masculine au sein du couple contre 30 % des cadres et professions intermédiaires. Pareil pour les sensibilités politiques : plus les hommes sont à droite, plus ils refusent d’abandonner leurs prérogatives traditionnelles.

Mais tout d’abord, c’est quoi en pratique un homme déconstruit ? Cela nous donne une personne qui ne se contente pas de descendre les poubelles, mais prend en charge les tâches domestiques, s’occupe des enfants s’il y en a – pas seulement en disant « qu’est ce que je peux faire pour t’aider, ma chérie ? » – communique davantage ses émotions, accepte par exemple de vivre avec une femme qui gagne plus que lui ou est plus grande ou plus âgée que lui, n’a pas de problème à ce que sa compagne sorte sans lui même habillée de façon sexy, est prêts à changer de région ou de ville pour accompagner sa partenaire…

Des hommes attentifs aux plaisirs de la partenaire

Mais on se focalisera ici sur l’intimité sexuelle de ces hommes qui devraient avoir une sexualité moins centrée sur leur propre plaisir et les rapports de domination. Ici aussi les choses continuent de bouger ! Ils sont en effet 88 % à pouvoir imaginer être en couple avec une partenaire qui veuille être généralement au-dessus pendant la pénétration. Ils sont toujours 88 % à pouvoir être en couple avec une femme qui leur demanderait de poursuivre un rapport sexuel après avoir eux-mêmes joui afin qu’elle parvienne à l’orgasme. Ils sont 87 % à être prêts à vivre avec une femme qui aurait durant le coït un rôle plus souvent actif que passif (via les mouvements du bassin) et 73 % à accepter un sextoy pour plus facilement faire jouir leur partenaire féminine. Ils sont 73 % à envisager de chercher des informations sur internet pour savoir comment offrir le nirvana orgasmique à leur partenaire. Ils sont par contre 56 % à envisager d’avoir la majorité des rapports sexuels sans pénétration vaginale ou anale.

Haro sur les poils féminins

Et si ces hommes nouveaux déconstruisent certains stéréotypes de l’apparence féminine – 69 % accepteraient une partenaire en surpoids –, ils sont encore nombreux à ne pas apprécier la pilosité féminine : 47 % ne pourraient pas avoir un rapport sexuel avec une femme qui a des poils sur les aisselles, 45 % de refus sexuel pour une femme qui a des poils sur les jambes et 40 % pour les poils pubiens à l’état brut…

Grosse réticence vis-à-vis du plaisir prostatique

Là où les choses bougent également peu, c’est au niveau du plaisir prostatique. Ils sont 76 % à refuser au moins une forme d’ouverture au plaisir prostatique. Ils sont 54 % à refuser de se faire lécher l’anus par leur partenaire, 52 % se disent opposés à l’idée de se faire pénétrer l’anus par le doigt de la partenaire féminine et 65 % n’accepteraient pas de se faire pénétrer l’anus avec un objet (ex : plug, god, sextoy…). La pénétration masculine reste tabou. Pour la majorité des hommes, leur corps reste un domaine impénétrable. Par contre pénétrer l’anus de leur partenaire leur pose beaucoup moins de problèmes…

Peu de remise en cause de la charge contraceptive

Au niveau de la charge contraceptive, les choses changent peu puisque les hommes sont encore 40 % à refuser de remettre en cause au moins une forme de charge contraceptive pesant sur les femmes. La grosse majorité des hommes (87 %) est prête à partager les frais de la contraception et des cycles menstruels mais ils sont moins nombreux (68 %) à accepter de prendre à leur charge la contraception par des traitements réguliers(ex : pilule masculine, slip chauffant…

Peu d’enthousiasme libertin ou polyamoureux

Les conceptions traditionnelles de la conjugalité ont la vie dure puisque seulement 27 % des hommes envisagent d’avoir occasionnellement des rapports avec leur partenaire féminine et un autre homme en même temps. Par contre, ils sont 51 % à pouvoir faire l’amour avec deux femmes en même temps. Le libertinage n’a pas la cote puisque 28 % accepteraient d’avoir des rapports sexuels avec leur partenaire au milieu d’autres couples en train de faire l’amour. Le polyamour n’est pas plus séduisant aux yeux de la majorité puisque 25 % des hommes accepteraient d’entretenir durant une même période des relations sentimentales avec plusieurs personnes en même temps sans le cacher. Pareil pour l’échangisme : 24 % pratiqueraient l’échange de partenaires entre couples.

(1) « Étude Ifop pour Wyylde.com réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 27 au 31 janvier 2022 auprès d’un échantillon de 2 003 personnes, représentatif de la population française âgées de 18 ans et plus.

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