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Affaire Jean-Luc Lahaye: un rapport affirme que ses victimes présumées étaient «sous son emprise»

Selon les informations de BFMTV, un rapport d’expertise affirme que les deux femmes qui accusent Jean-Luc Lahaye de viols étaient sous « son emprise ». Les avocats du chanteur contestent.

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Nos confrères de BFMTV ont pu consulter un document de 34 pages qui fait état des accusations de viol du chanteur Jean-Luc Lahaye. Si ce dernier a toujours prétendu que les jeunes femmes étaient « consentantes » (voire même « à l’initiative » des rapports sexuels), le document prouve le contraire. Un rapport d’expertise remis à la justice explique que les deux jeunes filles étaient « sous son emprise ». Pour rappel Jean-Luc Lahaye est mis en examen pour « viols sur mineures ». Les deux victimes présumées affirment que le chanteur aurait abusé d’elles lorsqu’elles étaient âgées de 15 et 18 ans. Des faits remontant à 2013 et 2018.

Le rapport rédigé par Jean-Pierre Jougla (avocat honoraire) et son épouse Sonya Jougla (psychologue clinicienne), tous deux spécialisés dans l’emprise sectaire dresse «  les techniques de sujétion  » que Jean-Luc Lahaye aurait utilisées auprès des jeunes femmes.

Dans le rapport…

Le document indique que tout aurait débuté par une phase de « mise en confiance ». Pour arriver à ses fins, Jean-Luc Lahaye aurait, selon les deux experts, utiliser une technique bien particulière : celle de faire monter les jeunes femmes sur scène pendant ses concerts. En faisant cela, le chanteur les érigeait en tant que « favorites ». Les phases d’après, identifiées par Jean-Pierre et Sonya Jougla, sont le « harcèlement », « l’isolement » et « les menaces ».

« Tel un prédateur, le mis en examen fixe [alors] rapidement ses injonctions, en installant tout un langage de menaces, d’humiliations et d’intimidation » relate BFMTV qui a consulté le rapport. Parmi les injonctions, celle de perdre du poids. Jean-Pierre Jougla et Sonya Jougla expliquent que cette demande a pour but de pousser les plaignantes à un « affaiblissement physique et psychologique » et à la « culpabilisation ». Toujours selon eux, toutes les phases qu’ils mentionnent n’auraient eu qu’un seul objectif : parvenir à une relation sexuelle. Pour qualifier ce rapport entre Lahaye et les jeunes femmes, les experts utilisent les termes suivants : « une relation autoérotique impulsive, une pulsion d’emprise, un désir de possession, un désir de rendre l’autre objet, à disposition pour son propre plaisir ».

Pour réaliser cette analyse, les spécialistes se sont appuyés sur les déclarations des présumées victimes. « Une escalade d’injonctions concernant le sexe », « Je cédais pour que ça finisse plus vite, pour éviter le conflit et les menaces de me quitter » a expliqué l’une des jeunes femmes. « Je pensais qu’il devait voir que je n’étais pas consentante parce que j’étais figée, je ne parlais pas », précise une autre plaignante. Selon les experts, il était également question de pornographie, photos obscènes, films, épilation, sodomie…

Les avocats de Jean-Luc Lahaye

Nos confrères de BFMTV expliquent que les avocats de l’interprète de « Femme que j’aime » se sont opposés très fortement à la réalisation de ce rapport, et ce même dès que la juge en a émis la demande. Ceux-ci estimeraient que la démarche est « scientifiquement infondée » et « juridiquement viciée ». Ils estiment d’ailleurs également que les époux Pierre et Sonya Jougla ne sont pas des spécialistes en la matière et que ces derniers se sont basés sur un dossier incomplet. Pour les avocats, certaines pièces à décharge n’auraient pas été communiquées aux auteurs. Pour répondre à ce rapport, les avocats de Lahaye ont saisi la cour d’appel de Paris. L’objectif ? Demander la nullité du rapport et de ses conclusions.

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