L’Orient-Express est à l’initiative d’un banquier belge
« Orient-Express, le voyage d’une légende », 20h50, Arte
On est le 4 octobre 1883, dans le grand hall vitré de la gare de l’Est, qui s’appelait encore « gare de Strasbourg ». Le Tout-Paris est là pour assister au premier départ de l’Orient-Express, fleuron de la toute nouvelle Compagnie internationale des wagons-lits, fondée par Georges Nagelmackers, de la famille de ceux qui ont donné leur patronyme à la plus ancienne banque de Belgique. Ce train de grand luxe doit relier la capitale française à Constantinople, celle de l’Empire ottoman, la Turquie d’alors. Mais quelle mouche a donc piqué notre éminent compatriote pour se lancer dans une aventure aussi folle qu’ambitieuse ? Créé sur les cendres des guerres napoléoniennes, notre petit pays s’est érigé en « zone tampon » entre les trois grandes puissances que sont l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne. Il a miraculeusement échappé au désastre de la guerre franco-prussienne de 1870 tout en devenant, sous le règne de Léopold II, la seconde puissance industrielle mondiale derrière la Grande-Bretagne.
