Viktor Lazlo: «L’écriture m’a permis de rester en vie»
Chanteuse et comédienne, Viktor Lazlo est aussi (et surtout) une romancière de talent. Qui plonge dans ses racines martiniquaises pour son 6e roman. Rencontre.
« Ce qui est pour toi, la rivière ne l’emporte pas » est déjà votre 6e roman. Incroyable, n’est-ce pas ?
Et j’ai deux autres livres dans les tiroirs, qui m’attendent pour y mettre un point final. En fait, j’écris tout le temps. Cela remonte à l’enfance. Je noircissais des cahiers de poésie. Je les ai relus, récemment. Je me suis rendu compte que, comme tout enfant, je n’avais aucun filtre. Je posais des questions que je n’osais pas verbaliser et, quelques pages plus loin, j’y répondais. C’était une forme de réflexion silencieuse. Au fil du temps, l’écriture m’a permis d’exister, de me consoler. Et de rester en vie lorsque j’ai vécu des périodes excessivement tristes. J’éprouve souvent l’urgence d’écrire. Après une journée tumultueuse, certains ont hâte de se coucher, d’autres de se glisser dans un bain, moi, j’ai le besoin d’écrire.