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Malgré la révélation sur son cancer, les rumeurs sur la santé de Kate persistent

Sa vidéo aurait dû mettre fin aux spéculations sur son état de santé, mais beaucoup continuent de penser qu’il ne s’agit pas de la vraie princesse Kate.

Temps de lecture: 4 min

La princesse Kate a beau avoir révélé être atteinte d’un cancer, mettant fin à des semaines de rumeurs et de spéculations sur sa santé mais, sur les réseaux sociaux, les théories complotistes continuent à affluer.

La princesse de Galles, 42 ans, a reçu messages de sympathie et vœux de rétablissement du monde entier après avoir révélé vendredi être soignée pour un cancer.

Le fiasco du cliché édité de Kate avec ses enfants après plusieurs mois d’absence de toute vie publique ainsi que la culture du secret dans la famille royale ont alimenté en grande partie ces spéculations en ligne.

Pour les experts, la prolifération de rumeurs dénuées de tout fondement illustre une sorte de chaos informationnel, à l’ère de l’intelligence artificielle et de la désinformation en ligne, qui altère la compréhension des événements réels par le grand public. Exemple : des émojis tête de mort sur les réseaux sociaux, suggérant que Kate était décédée ou dans le coma.

Les spéculations ont pris un tournant plus sérieux la semaine dernière lorsque la police britannique a été invitée à enquêter sur une tentative d’accès à son dossier médical confidentiel.

«  Kate a été forcée de faire cette déclaration », écrit l’autrice Helen Lewis dans le magazine américain The Atlantic. «  L’alternative, un incendie de rumeurs et de théories du complot, était pire ».

Après la révélation fracassante, le tabloïd anglais Daily Mail, souvent critiqué pour ses unes sensationnalistes, s’en est pris cette fois aux propagateurs de rumeurs en titrant : «  Comment se sentent ces ignobles trolls maintenant ? ».

« Escrocs cruels »

Mais ce ne sont pas les messages de remords qui ont suivi sur les réseaux sociaux. Au contraire, beaucoup sur X (anciennement Twitter) et Tiktok ont affirmé que la vidéo de Kate était un «  deepfake », c’est-à-dire un faux créé par intelligence artificielle.

Certains sont allés jusqu’à se demander pourquoi rien ne bougeait en arrière-plan, comme une feuille ou un brin d’herbe, pour étayer leur version. D’autres ont scruté les mouvements de son visage et ont spéculé sur l’absence d’une fossette.

«  Désolé, Maison Windsor, Kate Middleton et médias traditionnels, je ne vous crois toujours pas », pouvait-on lire sur X. «  En fait, je ne suis pas désolé, vous avez bien tous lu ‘L’enfant qui criait au loup’ non ? ».

Même son cancer n’a pas échappé aux tentatives de désinformation, mettant en doute, à tort, le fait que la maladie était mortelle et comparant la chimiothérapie à du «  poison ».

Plusieurs internautes anti-vaccins se sont engouffrés dans la brèche associant sans preuve le diagnostic de Kate au «  turbo cancer », légende urbaine liée aux vaccins contre le Covid-19.

«  Il n’y a aucune preuve appuyant le mensonge du ‘turbo cancer’», explique Timothy Caulfield, expert en désinformation à l’université d’Alberta au Canada, à l’AFP.

Les complotistes sont «  des escrocs cruels qui font de la peur et la désinformation leur fonds de commerce », ajoute-t-il.

« La graine du doute »

La méfiance à l’égard des institutions et des médias traditionnels entachent les conversations en ligne sur divers sujets, même les plus importants comme les élections, le climat ou la santé, observent les spécialistes.

«  Les gens ne croient pas ce qu’ils voient et lisent », souligne à l’AFP Karen Douglas, professeur de psychologie sociale à l’université du Kent. «  Une fois que la graine du doute a été semée et que les gens perdent confiance, les théories du complot peuvent prendre de l’ampleur ».

Surtout avec une stratégie de communication bâclée par le palais, selon Karen Douglas. «  Franchement, le palais aurait pu étouffer cette affaire bien plus tôt. »

Par exemple, dans une vidéo montrant Kate se promenant dans un marché avec son mari William, héritier du trône, certains ont affirmé sans fondement que la princesse avait été remplacée par un double.

À lire aussi : Kate atteinte d’un cancer : tout ce qu’il faut savoir sur la situation de la famille royale (vidéo)

«  Quand c’est une institution aussi vieille et opaque que la famille royale, la méfiance du public crée un appétit pour les enquêtes », explique à l’AFP Dannagal Young de l’université du Delaware.

Et les hashtags sur les réseaux sociaux concernant Kate ont tellement pris de l’ampleur que des internautes les ont utilisés pour promouvoir d’autres sujets, comme les violations des droits humains en Inde et au Moyen-Orient.

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