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De Vinci jeté en prison pour homosexualité

Accusé de sodomie active, le maître de la Renaissance italienne âgé de 24 ans est jeté en prison…

Temps de lecture: 3 min

Sodomie active ! Le 9 avril 1476, une lettre anonyme glissée dans la Bocca della Verita, la Bouche de la vérité, installée non loin du Palazzo Vecchio à Florence accusait le jeune Leonard de Vinci et trois autres garçons de sodomie active sur la personne d’un certain Jacopo Saltarelli. Les 4 amis auraient violé le jeune modèle âgé de 17 ans ! L’accusation était gravissime car elle pouvait conduire au bûcher. Immédiatement Léonard De Vinci fut emprisonné et la ville de Florence s’enflammait pour l’“affaire Saltarelli” car au-delà du supposé viol collectif, l’accusation était politique ; un des amis de Léonard, Leonardo de Tornabuoni, était en effet membre de la puissante famille florentine des Médicis. Mais au procès, aucune preuve ne fut apportée et les 4 accusés furent relâchés après avoir passé deux mois en prison. Innocenté, Léonard De Vinci, alors âgé de 24 ans, n’en fut pas moins marqué par cette expérience qu’il relata dans son journal personnel et toute sa vie, il se montra des plus discrets sur sa vie affective et sexuelle. Jamais il ne se maria et cacha ses amours homosexuelles. Aujourd’hui, de plus en plus d’historiens affirment que le peintre de La Joconde aima deux de ses modèles, Salaï et Melzi qui partagèrent des années durant son quotidien.

Salaï le volcanique et Melzi l’aristocrate

Le premier, Salaï, Gian Giacomo Caprotti de son vrai nom, est un gamin de 10 ans quand Léonard fit sa rencontre. Le 22 juillet 1490, le maître italien alors âgé de 38 ans, tomba nez à nez avec un gamin pauvre et sale en train de chaparder dans l’atelier de Milan où il travaillait pour le duc Ludovic Sforza. Pour punir l’enfant et lui faire payer les dégâts occasionnés, le peintre lui demanda de venir travailler. Gian Giacomo Caprotti, âgé de 10 ans et que le peintre surnomma Salaï, Petit diable en italien, va y rester en échange de quelques florins donnés à son père. À 15 ans, le garçon devint le disciple de Léonard et le modèle de bien de ses toiles, tant le jeune garçon était séduisant avec son profil grec et ses cheveux bouclés. D’aucuns disent même qu’il a posé pour La Joconde avant que Léonard ne lui donna les traits de Mona Lisa. Des dessins préparatoires jetés sur le papier attestent d’une figure féminine sans poitrine et aux larges épaules. La morphologie du visage de Salaï, que de Vinci peignit à plusieurs reprises, est proche de celle de Mona Lisa. Quoi qu’il en soit, Salaï resta 25 ans auprès de son maître, entretenant avec lui des relations passionnées faites de dépenses somptuaires et de disputes mémorables. On a trouvé dans les carnets de Vinci ces mots : « Salaï, je ne veux plus jamais faire la guerre avec toi car je capitule ». Volcanique, le jeune homme alors âgé de 28 ans accepta difficilement l’arrivée en 1506 de Francesco Melzi, un jeune et bel aristocrate de 16 ans à la peau claire et aux yeux en amande. Melzi voulait devenir peintre. Il sera davantage : l’élève chéri du maître, son secrétaire, son intendant et peut-être son amant. On sait en effet que de nombreuses querelles éclatèrent entre Salaï et Melzi. Mais les deux jeunes gens finirent par accepter de partager le quotidien du génie et l’accompagnèrent jusqu’en France, où Léonard s’installa après ses ennuis avec la papauté. Salaï quitta le maître un an avant sa mort. Malzi resta fidèle jusqu’au bout. Le 2 mai 1519, Léonard de Vinci décédait à 67 ans dans le château du Clos Lucé à Amboise où le Roi de France l’avait invité quelques années plus tôt. Dans son testament, le maître italien n’avait pas oublié ses deux amours ; il léguait un terrain planté de vignes près de Milan à Salaï et ses carnets, dessins et travaux préparatoires à Melzi.

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