Affaire Adidas: Bernard Tapie accusé «d’instrumentaliser» son cancer

Cela fait plusieurs mois que Bernard Tapie, homme d’affaires et ancien ministre, se bat contre son cancer de l’estomac. Alors que l’ancien propriétaire de l’Olympique de Marseille doit subir une lourde opération mardi prochain, les avocats du Consortium de réalisation (CDR), ses adversaires depuis vingt-cinq ans dans l’Affaire Adidas, veulent l’obliger à être entendu lors d’une audience la veille, à Bruxelles, selon le Journal du Dimanche.

Les avocats ont expliqué dans une lettre à l’attention du tribunal de Bruxelles qu’il était tout à fait possible à Bernard Tapie de combiner sa présence à l’audience et son opération, qui a lieu le lendemain. « Nous regrettons et déplorons l’état de santé de M. Tapie. Néanmoins, son hospitalisation n’étant prévue que pour le 9 janvier […], il est parfaitement possible qu’il assiste à l’audience du 8 janvier.[…] Le temps de trajet entre Paris et Bruxelles est inférieur à deux heures et ne fait pas obstacle à ce que M. Tapie puisse rentrer à Paris le 8 janvier, en vue de son hospitalisation le lendemain. »

Ceux-ci accusent l’homme d’affaires de mettre en place une « stratégie de retardement » et « d’instrumentaliser sans pudeur » sa maladie pour échapper à la justice.

« Ils veulent ma mort »

Dès lors contacté par le Journal du Dimanche, Bernard Tapie, qui a un certificat attestant l’opération prévue, a tenu à répondre à la lettre des avocats du CDR. « Évidemment que si je pouvais être là j’y serais. J’ai été présent devant toutes les juridictions, sauf dans les affaires purement techniques. La réalité, c’est que ces gens-là veulent ma mort. On n’a jamais vu un acharnement pareil. Toutes les semaines, ils me sortent un truc nouveau. Ils veulent être sûrs de me finir. »