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Les amours sado-maso de Marcel Proust

Dans le bordel qu’il avait financé, l’écrivain français s’adonnait à des jeux érotiques particuliers.

Temps de lecture: 3 min

Femme ! Ce serait un des mots les plus utilisés dans les écrits de Marcel Proust si l’on en croit des études lexicales et statistiques. Pourtant ce n’est pas la femme que l’auteur d’ »Á la recherche du temps perdu » désira. Proust fut un homosexuel ou comme on disait alors un « inverti ». Longtemps l’écrivain français cacha cette attirance qui n’était guère acceptée dans le milieu aristocratique qu’il fréquentait à la fin du 19 e siècle et au début du 20 e. Mais cette discrétion ne l’empêcha pas de connaître plusieurs grandes histoires d’amour avant de ne plus rechercher que les plaisirs des corps auprès des serveurs du Ritz.

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Et Proust fit davantage que s’adonner aux plaisirs homosexuels ; il les facilita pour d’autres en finançant le bordel que voulait ouvrir un certain Albert Le Cuziat. En 1911, l’écrivain alors âgé de 40 ans, rencontrait celui qui était alors le premier valet de chambre du prince Constantin Radziwill connu pour ses excentricités. Le noble se déplaçait entouré d’une armada de valets beaux et musclés qui tous portaient un collier de perles offert par leur maître. C’est dans le cadre d’une soirée mondaine que Marcel Proust rencontra Albert qui lui raconta par la suite bien des secrets des amours aristocratiques, ceux des familles du prince d’Essling, de la comtesse Greffulhe, du comte Orloff ou du duc de Rohand. De quoi nourrir l’imagination de la plume de l’écrivain. Les deux hommes se rapprochèrent au point que Proust accepta de financer la maison de plaisir pour homosexuels d’Albert Le Cuziat et de la meubler avec les tapis, canapés et fauteuils de feu Madame Proust. L’hôtel Marigny fut ouvert en 1917 au numéro 11 de la rue de l’Arcade à Paris, dans le quartier de la Madeleine. Le lieu se retrouva bien vite épinglé par le commissaire Tanguy de la brigade des mœurs en charge de la surveillance des maisons closes et présenté comme une « beuverie » pour « individus aux allures de pédérastes ». Dans un rapport de police daté de janvier 1918, le même commissaire y notait la présence d’un certain « Proust Marcel, 46 ans, rentier, 102, Boulevard Haussmann », buvant du champagne en compagnie du patron.

C’est que l’écrivain finança et fréquenta l’hôtel pour aimer de beaux jeunes gens et s’adonner à ses penchants sadomasochistes. Comme il le confia à sa domestique dévouée Céleste Albaret, une nuit, le Prix Goncourt 1919 paya pour assister à une séance de flagellation. Ses penchants SM sont encore confirmés par un prostitué ayant travaillé dans ce lieu et qui raconta par le menu les comportements de l’écrivain. À l’Hôtel Marigny, celui-ci aimait à choisir discrètement, à travers une vitre, un des jeunes hommes attendant le client en jouant aux cartes. Il montait ensuite dans une des chambres où le rejoignait le garçon choisi. Celui-ci rentrait alors dans la chambre, restait auprès de la porte d’entrée, se déshabillait et se caressait tandis que Proust était couché dans le lit, se masturbant sous les draps. Si l’écrivain n’arrivait pas à jouir, il faisait signe au jeune garçon de s’en aller. C’est le fidèle Albert qui entrait alors en scène. Il amenait dans la chambre deux paniers contenant chacun un rat affamé. Mis en contact, les deux animaux s’entre-dévoraient dans un bain de sang et Proust .....jouissait.

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