Cinq questions à Laurent Mathieu, journaliste RTBF
Le présentateur des journaux du week-end pilote aussi «Questions à la Une» chaque mercredi soir.
Diriger un magazine à 33 ans, c’est plus compliqué que de présenter le 19trente ?
Le travail n’est pas le même. Pour « QALU », je suis la confection des sujets de A à Z. On discute des idées, je soutiens les journalistes pour, au final, arriver avec un sujet dont on se dit qu’il est bien ficelé. Au journal, je suis surtout un visage et une voix.
La presse subit en ce moment des attaques sur son indépendance, sa couverture des faits : vous le ressentez au magazine ?
Cette défiance est évidente. Elle est montée avec les gilets jaunes en France. Nous la ressentons surtout du côté politique, moins dans le public. Peut-être parce que nous sommes bien installés, qu’on garde un ton impertinent et qu’on mène de vraies enquêtes. Mais c’est sûr, les journalistes en ce moment sont remis en cause.