Franky Zapata, «l’homme volant», va traverser la Manche sur son Flyboard

Souvenez-vous, le 14 juillet dernier lors de la fête nationale française, Francky Zapata avait survolé les Champs-Élysées sur son invention volante, le « Flyboard Air ». Après cette expérience, il a décidé de se lancer un nouveau défi : traverser la Manche sur son enfin. Il tentera donc d’y parvenir ce jeudi 25 juillet. Pour BFM TV, il a expliqué la manière dont il allait procéder.

Tout d’abord, pour réussir cet exploit, l’homme volant devra maintenir une vitesse de 140 km/h et ce durant huit minutes. « Si je ralentis, je ne passe pas. Ça ressemble au ski ou au snowboard. Plus on veut aller loin, plus il faut voler vite  », explique-t-il. Mais à cause de cette vitesse élevée, son corps risque d’être mis à rude épreuve : « Lorsque vous roulez à 150 km/h et que vous sortez votre main par la fenêtre, cela vous donne une idée de ce que va ressentir tout mon corps pendant que je volerai ». C’est pourquoi l’inventeur devra absolument être en très bonne condition physique demain.

Si au départ la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord avait donné un avis défavorable au projet, celle-ci a changé d’avis, mais il est trop tard pour changer l’organisation de la traversée. Le Champion du monde de jet-ski s’envolera donc jeudi de la plage de Sangatte, au Pas-de-Calais, pour rejoindre « les alentours  » de Douvres, en Angleterre, a indiqué son entourage sans dévoiler la destination exacte.

Ravitaillement

Pour cette traversée de la Manche, large de quelque 35 kilomètres, il devra être ravitaillé une fois en route. « Même si j’ai maintenant les autorisations pour diviser le parcours en trois étapes, c’est trop tard, le matériel est à Marseille. Je dois donc faire deux fois 18 km, c’est un énorme challenge  », explique Franky. « Je vais me poser sur un bateau en plein milieu de la manche, changer mon sac où se trouve le carburant et repartir tout de suite  ». Ce sac rempli de kérosène pèse tout de même 37 kilos. L’autonomie de la machine a également dû être doublée. Grâce au changement de décision de la préfecture, Francky pourra changer l’altitude de son vol, qui devait se faire à 70 mètres : « Je vais pouvoir voler à mon altitude habituelle, entre 15 et 20 mètres  », a-t-il précisé.

Malgré les entraînements, l’homme volant n’est pas sûr de réussir son expérience. « J’ai déjà essayé plusieurs fois de voler cette distance et ça n’a marché que trois fois  », admet-il. Mais même s’il échoue, Franky Zapata compte bien continuer à développer sa technologie ainsi que d’autres projets. « Notre objectif numéro un, c’est notre voiture volante sur les dix à vingt prochaines années. Sur le court terme, je veux passer la barre des 200 km/h en volant et battre un record de vitesse  ». Son rêve reste toutefois de pouvoir un jour « surfer sur des nuages  ».