Mathilde à Venise, ou l’art de la diplomatie
La Reine a visité la Biennale d’art contemporain de Venise, entre hommages aux artistes belges et visites symboliques de certains pavillons étrangers. De notre envoyé spécial à Venise.
« Voir Venise… et vomir », impossible de dire qui, dans la délégation belge, lâcha en boutade cette expression napolitaine jadis déjà détournée par Goethe, mais elle collait plutôt bien à la situation. Ce vendredi 6 septembre, le temps était à la houle sur le Grand Canal et les vagues tapaient violemment sur les vaporettos, troublant les estomacs les plus fragiles. La « Sérénissime » Venise ne l’était pas tant ce jour-là finalement. Qu’importe ! Quand on est reine, on assume sa tâche dans tous les temps et avec le sourire. Malgré le tangage qui secoue sa vedette carénée de bois précieux, la reine Mathilde prend vaillamment pied ce matin-là dans les « Giardini » de la Cité des eaux, le poumon vert du quartier de Castello, qui accueillent une partie de la Biennale d’Art contemporain. Vingt-neuf pavillons nationaux, disséminés au détour des allées de ces jardins publics, accueillent le visiteur pour lui présenter le travail d’un ou de plusieurs artistes originaires du pays en question.