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Attaques racistes envers Mohamed Bouhafsi, journaliste de BFMTV

Celui qui est aussi attaché sport chez RMC veut tirer « la sonnette d’alarme ». Au vu de la violence raciste à son encontre, il appelle dans le Huffington Post à une « réponse collective ».

Temps de lecture: 2 min

Cette fois-ci, c’en est trop pour lui, il est temps de réagir. Ce vendredi 6 décembre 2019, Mohamed Bouhafsi passe à l’offensive. Il publie ainsi sur Twitter quelques-uns des nombreux messages racistes qu’il reçoit pour créer un électro-choc.

« Ce racisme profond, ça doit s’arrêter »

A titre d’exemple, on peut citer un message reçu d’un soutien de Marine Le Pen imprégné d’islamophobie. Des insultes à profusion, une violence gratuite venue d’un inconnu et des attaques qui ne faiblissent pas avec le temps.

« Voilà ce que l’on peut encore recevoir en 2019 », écrit Bouhafsi sur son compte Twitter. « J’en ai ras le bol, stop, on ne peut plus se dire chaque jour que ce n’est pas grave », explique-t-il ensuite au Huffington Post. « Ça fait mal de lire ça, on ne peut plus laisser passer cette haine banalisée, ce racisme profond, ça doit s’arrêter ».

« On ne doit plus laisser passer un millimètre avec ces gens-là »

A chaque fois, c’est le même dilemme pour la victime de tels messages. Faut-il porter plainte ou pas ? Doit-on dénoncer cette haine ou préférer ne pas relayer pour éviter de lui donner de la visibilité ? S’il n’a toujours pas tranché la première question, Mohamed Bouhafsi a finalement par agir concernant la seconde.

« Je continuerai à dénoncer mais la réponse doit être collective. On doit s’offusquer de ces messages, on ne doit plus laisser passer un millimètre avec ces gens-là, c’est trop grave. Je veux tirer la sonnette d’alarme », dit-il au Huffington Post.

S’il dénonce les débats télévisés qui jettent de l’huile sur le feu, il peut compter sur le soutien de plusieurs journalistes. C’est notamment le cas dans ses rédactions, comme avec Adeline François, une collègue de BFMTV.

D’autres personnes ont également donné leur appui dans les milieux politiques. Exemple avec Sacha Houlié, député macroniste, ou encore de Mehdi Chalah, porte-parole des Jeunes Socialistes.

Ce coup de gueule de la part de Bouhafsi arrive un mois après la marche contre l’islamophobie qui avait réuni plusieurs milliers de personnes à Paris. De toute évidence, cela n’a pas suffit à freiner les actes dénoncés à cette occasion.

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