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Pluie de critiques sur le Jésus homosexuel de Netflix au Brésil

« Manque de respect », « honteux »… les qualificatifs ne manquent pas à l’encontre du personnage créé par des humoristes brésiliens. Eglise, politiques et autres : les critiques viennent de partout.

Temps de lecture: 2 min

Une telle série ne pouvait faire que parler d’elle. Elle a bel et bien fait l’effet d’une bombe dans un pays dirigé par l’extrême-droite et où le christianisme est toujours aussi populaire. Pour fêter Noël, le collectif d’humoristes brésilien Porta dos Fundos a tenu à célébrer l’événement à sa façon. En présentant Jésus comme un homosexuel, l’épisode de 46 minutes « La Première Tentation du Christ » (A primeira tentação de Cristo) était prédestiné au buzz.

Netflix « possédé » ?

L’opération n’a donc pas manqué de faire parler d’elle. Des organisations chrétiennes, notamment évangéliques, ont appelé au boycott. Une pétition contre Porta dos Fundos et Netflix a recueilli près de 1,5 millions de signatures. L’évêque catholique a apporté son grain de sel en parlant de « christophobie » et de « blasphème vulgaire et irrespectueux », appelant les chrétiens à résilier leurs abonnements à Netflix « possédé par une force démoniaque ».

Mais il n’y a pas que l’Eglise. Des personnalités politiques ont également tenu à réagir, et parmi eux le fils du président Bolsonaro. « Nous sommes en faveur de la liberté d’expression, mais est-ce que ça vaut vraiment la peine d’attaquer la foi de 86% de la population ».

Même un corps d’avocats a dénoncé « un manque de respect » pour tous les chrétiens. Enfin, des parlementaires se sont également coalisés pour demander des « éclaircissements » sur les raisons d’un tel épisode. Parmi ce groupe, on trouve une députée conservatrice, anciennement chanteuse, au nom décidément évocateur : Lauriete Rodrigues de Jesus.

Pour Porta dos Fundos, l’épisode est au contraire un réel succès, connu maintenant de par le monde. Ces humoristes n’en sont pourtant pas à leur coup d’essai. Cela fait depuis 2013 qu’ils se prêtent à cet exercice polémique. Leur millésime 2018, « The Last Hangover », vient même de recevoir un prix Emmy International le 25 novembre 2019.

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