Les distinctions royales de la reine Elizabeth II vivement critiquées
La distinction de l’ancienne responsable des poursuites pénales, Alison Saunders, suscite la controverse.
Nous vous l’annoncions précédemment, la liste des distinctions royales du Nouvel an de la reine Elizabeth II a été rendue publique ce vendredi 27 décembre.
Et elle ne fait pas que des heureux. Sur les 1.091 personnes récompensées, c’est sans doute Alison Saunders qui fait le plus parler d’elle… négativement.
L’ancienne responsable des poursuites pénales au Royaume-Uni a en effet été faite « dame » par la souveraine. Et ce, bien qu’elle ait quitté ce poste l’an dernier après avoir été vivement critiquée à l’époque. Et pour cause, alors qu’elle dirigeait les services du Chief Crown Prosecution, le parquet britannique, de nombreuses personnes avaient été poursuivies pour des infractions sexuelles… sans preuve, raison pour laquelle les poursuites avaient finalement été abandonnées.
Selon l’avocat pénaliste Daniel Janner, les honneurs accordés à l’ancienne procureure sont consternants. « Elle a complètement bousillé la vie de mon père innocent avec ces accusations ridicules », a-t-il déclaré à l’agence de presse PA, l’accusant d’avoir « présumé coupable s » les personnes visées dans ces affaires. Lord Janner (décédé en 2015), le père de Daniel Janner, a effectivement été accusé d’agressions sexuelles contre des mineurs.
« Les dangereuses croisades d’Alison Saunders ont ruiné les vies de personnes totalement innocentes », a aussi affirmé samedi au Daily Telegraph Samuel Armstrong, ancien conseiller d’un député conservateur, blanchi d’accusations de viol.
De son côté, la principale concernée se réjouit de sa distinction, affirmant au Times que son titre récompensait « trente ans de service public ». Selon le journal, elle est la seule directrice des poursuites pénales, en plus de 25 ans, à ne pas avoir reçu d’honneur immédiatement après avoir quitté son poste.
Duncan Smith également critiqué
Une autre récompense est également injustifiée pour les partis d’opposition britanniques. C’est celle de Duncan Smith, ancien chef du Parti conservateur et partisan du Brexit.
Son système de réforme des allocations sociales était effectivement critiqué en raison de son coût et des délais d’attente subis par les bénéficiaires.
