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Polémique en France: quand l’extrême droite appelle au boycott de Decathlon

Le retrait délibéré des pubs Decathlon de la chaîne d’information française CNews a enflammé les réseaux sociaux et provoqué la colère de l’extrême droite et d’une frange de la droite.

Temps de lecture: 2 min

L’enseigne de sport Decathlon a retiré ses publicités de la chaîne de télévision CNews, objet de critiques pour ses débats clivants et les interventions d’Eric Zemmour, ce qui entraînait ce samedi 21 novembre de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Selon la branche française de Sleeping Giants, collectif citoyen né aux États-Unis qui lutte contre le financement du discours de haine, Decathlon avait décidé jeudi 19 novembre de retirer ses publicités parce que « l’orientation délétère de CNews ne peut plus être ignorée ».

Interpellé par des internautes sur ce sujet, l’enseigne a confirmé ce vendredi 20 novembre sur Twitter avoir retiré ses publicités pour « cette fin d’année » sans en dévoiler explicitement la raison. Décathlon et CNews n’ont pu être joints dans l’immédiat. La décision de l’enseigne a provoqué la colère de certains responsables politiques issus de l’aile droite des Républicains et du Rassemblement national, dont certains ont appelé au « boycott » de Decathlon.

Zemmour dans le viseur

« On se passera donc de leurs leçons de petits militants politiques… et de leurs produits », a lancé Nicolas Bay, eurodéputé et membre de la direction de RN. Le mot-clé #BoycottDecathlon était au sommet des tendances sur Twitter samedi. Plusieurs internautes ont au contraire salué la démarche de Décathlon. A. Heiligenstein, qui se présente comme militant écologiste et féministe, se moquait des « fachos de Twitter qui débarquent avec #BoycottDecathlon en faisant style de faire du sport de haut niveau depuis 20 ans et d’avoir des amis sportifs », ajoutant son propre mot-clé : #MerciDecathlon.

Fin septembre, Eric Zemmour, pilier de la chaîne CNews, avait affirmé dans « Face à l’info » que « tous » les mineurs migrants étaient « voleurs », « assassins » et « violeurs ». Plusieurs plaintes ont été déposées contre le polémiste pour ses déclarations et le parquet de Paris a décidé le 1er octobre d’ouvrir une enquête à son encontre, notamment pour « provocation à la haine raciale ». En février 2019, l’enseigne de sport française avait renoncé à commercialiser un « hijab » de sport en France après une vive controverse au sein de la sphère politique sur ce « couvre-tête » destiné à la course à pied.

AFP

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