Gérard Jugnot renverse les contes
Le grand méchant loup est végan. Le Petit Poucet retrouve son chemin sur Google Maps. La Belle au Bois dormant est en réa.
Vous accommodez les contes de notre enfance à votre sauce : parce qu’il faut de la dérision, surtout à notre époque ?
Je pense, oui. Je suis parti du constat que ces contes et ces fables, que j’ai beaucoup lus dans ma jeunesse, font très peur. La dérision sert ici de vaccin contre la bêtise, l’inquiétude, la mort, la maladie. Le rire désamorce mes peurs depuis toujours.
Toutes les grandes figures y sont, comme la Belle au Bois dormant intubée avec le professeur Raoult à son chevet : on prend son pied avec le contre-pied ?