La Belge Danièle Zucker, profession profileuse
Les séries policières sacralisent cette technique d’enquête qui repose sur l’analyse du comportement. Danièle Zucker fait figure de pionnière en Belgique.
Des criminels décrits avec une précision magique par ces « spécialistes », une « intuition » qui déjoue des faits divers insolubles et la bénédiction des policiers qui boivent leurs analyses… Les amateurs de séries télévisées made in USA ont une vision tronquée du métier de profileur. La réalité du terrain se situe loin des stéréotypes hollywoodiens. Exit le strass et les paillettes, place au travail discret où l’instinct compte peu et où les connaissances théoriques obtenues au terme d’une périlleuse formation jouent une place centrale. « Les gens ne savent pas ce qu’est le profiling. Ils pensent à un nouveau gadget venu d’Amérique », recentre Danièle Zucker. Docteur en psychologie clinique et licenciée en philosophie à l’ULB, la Belge est venue à l’analyse du comportement criminel par hasard : « Je ne savais même pas que ça existait ! »