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David Pujadas se fait reprendre dans Les Indispensables suite aux graphiques sur l’évolution des cas de Covid-19 (vidéo)

Dans la chronique « Les Indispensables » de 24h Pujadas, les deux journalistes se sont fait reprendre sur leur analyse des courbes de cas de Covid-19 par l’épidémiologiste Catherine Hill.

Temps de lecture: 3 min

Lors d’une chronique dédiée à l’évolution du nombre de cas de Covid-19, les deux journalistes David Pujadas et Baptiste Morin cherchent à montrer si les chiffres reculent où non selon différents indicateurs. Ils prennent d’abord la courbe du nombre de cas détecté au niveau mondial. Bien que les chiffres restent importants, Baptiste Morin explique que sur les trois dernières semaines, en enlevant le pic de contamination du 7 janvier, les chiffres montrent une baisse de presque 30 %. La lecture des graphes continue sur les plateaux selon les pays, les États-Unis, le Mexique puis l’Europe. Pujadas en convient, les chiffres sont à la baisse : entre 30 % et 60 %.

Quand vient l’analyse du graphe sur le Portugal (à partir de 2min10 dans la vidéo), exception européenne dans l’évolution des cas, l’épidémiologiste Catherine Hill réagit : « C’est ridicule. Il y a des variabilités à l’intérieur de chaque semaine. Vous comparez le pic et le creux ». Le journaliste continu tout de même. David Pujadas rappelle rapidement que les chiffres sont tout récents et invite le journaliste à poursuivre. La situation en Italie paraît s’améliorer, un bref mot sur l’Allemagne puis le Grande-Bretagne, David Pujadas conclus cette première partie de l’intervention : « Je crois que c’est assez clair (…) On va retrouver les cartes de l’Allemagne et de l’Italie mais vous allez voir que ce n’est pas une question de deux ou trois jours. En Allemagne et Italie, ça fait huit à dix jours que ça baisse. »

Des méthodes d’analyse remises en cause

Catherine Hill prend la parole : « Mais tout le monde fait la moyenne sur sept jours, donc il ne faut pas montrer ces graphes où l’on voit le pic et le creux à l’intérieur d’une semaine. Ce n’est pas sérieux comme affaire. Il faut montrer les moyennes glissantes sur sept jours, c’est ce que font tous les professionnels donc ce n’est pas sérieux comme traitement des données. ». Le journaliste de la chronique, Baptiste Morin, répond que ces moyennes glissantes sont, elles aussi, en train de baisser. « Alors c’est ça qu’il faut montrer » rétorque l’épidémiologiste.

Suite à cet échange, David Pujadas relance de nouveau la chronique et affirme que cette tendance à la baisse est bien réelle selon les chiffres. Le journaliste continu alors avec une analyse des graphes au Brésil où le nombre de contaminations aurait baissé de 30 % depuis le 7 janvier. Catherine Hill prend alors plus le temps pour expliquer ce qui ne va pas (à partir de 5min de la vidéo) : « Mais c’est une courbe qui est stable. Si vous faites la moyenne sur les sept jours vous verrez qu’elle est stable ». Le problème visiblement résiderait dans le manque de recul sur la collecte des chiffres. « Je peux vous dire qu’en France, on meurt énormément le vendredi et beaucoup moins le dimanche. Parce que le vendredi on rajoute le nombre de mort dans les EHPAD, ça fait des oscillations incroyables » ajoute-t-elle.

Depuis le début de la crise Covid-19, les différentes façons de rassembler et de prendre en compte les chiffres des nouvelles contaminations, des décès ou bien les calculs des taux de contamination sont sujettes à débat. Bien souvent les médias se sont fait reprendre par les experts qui dénonçaient un mauvais calcul et une mauvaise interprétation des chiffres diffusés. Ce que cet échange a montré c’est aussi la difficulté auxquels sont soumis les journalistes pour faire ressortir une tendance statistique compréhensible pour le grand public pendant cette crise.

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