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L’enfance dramatique de Miss Belgique, adoptée en Ethiopie

Avant d’être recueille par un couple flamand, la jeune Ethiopienne a dû subir coup dur après coup dur. Aujourd’hui, elle est fière de représenter la Belgique, sans oublier son passé.

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Ce mercredi soir, elle a remporté la tant convoitée couronne de Miss Belgique. Le destin de Kedist Deltour, 23 ans, représentante de la Flandre orientale, était pourtant loin d’être tout tracé. De drame en drame, elle est passée de son Ethiopie natale à la consécration en Belgique.

Une adoption synonyme de délivrance

Le tournant de sa vie commence avec un moment horrible. Lorsqu’elle est toute petite, sa mère décède d’un cancer « parce qu’on n’avait pas les moyens de payer pour le traitement coûteux », déclare Kedist Deltour au Nieuwsblad. Rapidement, son père se remet en couple mais cette belle-mère se montre rapidement violente envers les trois enfants de la fratrie. Le père, lui, ferme les yeux et préfère se débarrasser de ses enfants, sauf du fils, « car il était le plus silencieux ». Une véritable catastrophe pour Miss Belgique, pour qui être séparé de son frère et de sa sœur représentait le pire qui pouvait lui arriver.

Finalement, après un passage dans un orphelinat, le lien qui unissait les trois enfants a été plus fort. Ils ont tous les trois été adoptés en 2007 par un couple flamand, Peter Deltour et Nadège Debeer de Beveren, qui croyait ne pas pouvoir avoir d’enfant naturellement (paradoxe de l’histoire, ils ont fini par avoir une fille naturelle il y a cinq ans). Kedist Deltour avait alors dix ans.

Une fois arrivée en Belgique, elle est rapidement captivée par les salons de coiffure. Elle en a fait sa passion et est devenue coiffeuse. Elle remercie son pays d’adoption pour la chance qui lui a été donnée, à elle, à son frère et à sa sœur. En amont de la finale de Miss Belgique, Kedist Deltour s’est donnée un objectif : montrer que la couronne de plus belle femme du pays n’est pas destinée qu’à celles qui ont assez d’argent pour enchaîner les campagnes de publicité. Mission réussie ! Elle n’a pas demandé la moindre aide financière à ses parents et s’est débrouillée seule, ce qui ne l’a pas empêchée de gagner. « J'en suis extrêmement fier. Mais même avec ce titre, je n'oublie jamais d'où je viens », conclut-elle.

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