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Selon une étude, la plupart des couples devront avoir recours à la procréation assistée d’ici 2045

En cause : la diminution de la production de spermatozoïdes dans les pays occidentaux.

Temps de lecture: 3 min

Shanna Swan est professeure de médecine environnementale et de santé publique à l’école de médecine du Mont Sinaï à New York. En 2017, elle a mené une étude démontrant que d’ici 2045, pratiquement tous les couples devront recourir à la procréation assistée pour espérer avoir des enfants. Elle s’est exprimée la semaine dernière dans le Guardian pour alerter une nouvelle fois la population car selon l’experte, si nous agissons, « nous pouvons encore inverser la tendance  », rapporte 7sur7.

Lors de ses recherches, Shanna Swan a identifié la cause de ce phénomène : l’importante diminution de la production de spermatozoïdes dans les pays occidentaux. Les hommes auraient en effet produit deux fois moins de spermatozoïdes durant ces quarante dernières années. Si cela continue, les femmes devront presque inévitablement se tourner vers la fécondation in vitro dans moins de trente ans pour espérer avoir des enfants.

« C’est sérieux. Si vous suivez la courbe de la méta-analyse de 2017 sur le déclin des spermatozoïdes, elle prédit que d’ici 2045, nous aurons un nombre médian de spermatozoïdes de zéro. Il est spéculatif d’extrapoler, mais il n’y a pas non plus de preuves que cela diminue. Cela signifie que la plupart des couples devront se tourner vers la procréation assistée dans 25 ans  », avertit la spécialiste.

Produits

chimiques

Pour expliquer cette diminution de la production des spermatozoïdes, Shanna Swan pointe du doigt différentes causes, notamment l’impact des produits chimiques et plus spécifiquement des phtalates. Ils sont utilisés pour rendre le plastique des emballages de la nourriture plus souple. « Les gens reconnaissent que nous avons une crise de santé reproductive, mais ils disent que c’est à cause d’un retard de procréation, d’un choix ou d’un style de vie, que cela ne peut pas être chimique. Ils doivent reconnaître qu’ils se trompent. Je ne dis pas que d’autres facteurs ne sont pas impliqués. Mais je dis que les produits chimiques jouent un rôle causal majeur. Nous avons réalisé de multiples études sur les animaux et sur les êtres humains qui le prouvent. Les personnes en âge de procréer, en particulier celles qui planifient une grossesse ou qui sont enceintes, doivent être conscientes que tout ce qu’elles apportent chez elles peut contenir ces produits chimiques », explique-t-elle, rapporte 7sur7.

Pour remédier au problème, la scientifique conseille : « Dans la mesure du possible, mangez des aliments non transformés, cela devrait réduire l’exposition au plastique. De plus, lors de la cuisson, n’utilisez pas de Téflon ou des ustensiles recouverts de plastique ». Si les résultats de ses recherches sont plutôt pessimistes, Shanna Swan estime toutefois qu’il n’est pas trop tard : « Je pense que nous pouvons inverser la tendance. Nous avons l’ingéniosité et les ressources pour le faire. Mais pour ce faire, nous devons d’abord reconnaître ce problème et vouloir réellement le résoudre ».

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