73% des femmes «cyberviolentées»
Ce documentaire apporte des témoignages édifiants.
Florence Hainaut et Myriam Leroy possèdent d’indéniables points communs : une tête bien faite et bien pleine, un même sens de l’humour, les mêmes convictions qu’elles défendent avec la même ferveur, un même métier – le journalisme. Pourtant, ce qui a allumé en elles le feu de l’amitié, la vraie, en est un tout autre, qu’elles n’ont ni reçu en héritage ni choisi : le cyberharcèlement. Véritable phénomène de société (on aurait pu écrire « fléau »), ce type de violences à distance, par le biais de canaux numériques – réseaux sociaux, mails, SMS… –, a en effet touché de plein fouet les deux jeunes femmes. Qui n’en sont d’ailleurs pas sorties, malgré les années, malgré les démarches, malgré les plaintes. « On s’est dit qu’on devait quand même faire quelque chose de tout ça », explique Florence Hainaut. « Sinon ça ne servirait à rien, on serait juste des paillassons. » Après mûre réflexion (« On fait quoi ? Un happening ?
