Un testament tapé sur ordinateur est nul
La mésaventure d’une héritière anversoise incite à la prudence. Conseils pour bien rédiger ses dernières volontés.
L’an dernier, un tribunal d’Anvers a rendu une décision très claire concernant un litige autour d’un testament olographe (écrit à la main). Les faits, d’abord. L’ex-belle-fille de Monsieur M., tout juste décédé, a produit un document, signé, daté mais tapé sur un ordinateur, annonçant que Monsieur M. lui cédait 30.000 euros à sa mort. Mais les autres héritiers ont contesté la validité de ce testament et ont partagé la succession sans en tenir compte. L’ex-belle-fille a porté l’affaire au tribunal, lequel lui a donné tort.
Pourquoi ? Dans son jugement, le tribunal rappelle que pour qu’un testament olographe soit valable, il doit répondre à trois conditions : être complètement écrit de la main de l’auteur, porter une date ainsi qu’une signature. Un testament olographe doit donc être complètement manuscrit, pour que l’identité de l’auteur puisse être contrôlée. Le juge estime qu’un texte sur ordinateur peut être facilement manipulé, falsifié : le testament en question est donc nul.
