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La journaliste russe qui a interrompu le JT «extrêmement inquiète» pour sa sécurité

Marina Ovsiannikova est celle qui a défié le président Vladimir Poutine en plein direct sur la télévision russe.

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Le 14 mars dernier, une femme a fait irruption sur le plateau télé de Pervï Kanal, l’une des deux principales chaînes au service des autorités, en plein JT. Elle est venue dénoncer l’offensive russe en Ukraine, munie d’une pancarte affichant ce message : « Ne croyez pas la propagande. Ici, on vous ment. Les Russes sont contre la guerre ».

Cette femme, devenue une égérie anti-guerre, est une journaliste nommée Marina Ovsiannikova. Suite à son intervention défiant Vladimir Poutine, elle a été arrêtée, condamnée à une amende de 30.000 roubles (+/- 250 euros actuellement) pour « infraction administrative », puis relâchée deux jours plus tard. Cependant, bien que remise en liberté, elle risque toutefois encore des poursuites au pénal passibles de lourdes peines de prison, si elle venait à être inculpée du crime de publication d’« informations mensongères » sur l’armée russe.

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Elle refuse une protection consulaire en France

Et si Marina Ovsiannikova ne regrette pas son geste, elle craint tout de même pour sa vie. « Je crois en ce que j’ai fait, mais je comprends maintenant l’ampleur des problèmes auxquels je vais devoir faire face et, bien sûr, je suis extrêmement inquiète pour ma sécurité », a-t-elle confié à Reuters mercredi. Tout ce qu’elle espère maintenant, c’est que « ce sacrifice n’a pas été vain et que les gens vont ouvrir les yeux ».

Pour protéger la journaliste, Emmanuel Macron lui a d’ailleurs proposé « une protection consulaire », soit à l’ambassade, soit en lui accordant l’asile. Une offre que Marina Ovsiannikova a refusée. « Je ne veux pas quitter notre pays. Je suis patriote, mon fils l’est encore plus. Nous ne voulons en aucun cas partir, nous ne voulons aller nulle part », a-t-elle réagi auprès du média allemand Der Spiegel.

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