Bouli Lanners évoque son dernier film, «Nobody has to know»
Et si Bouli Lanners était l’artiste belge le plus romantique de sa génération ? Son dernier film, « Nobody has to know », tourné en Écosse, le laisse penser.


Les sentiments ont toujours occupé une large place dans vos films. Pourquoi dès lors n’aviez-vous jamais écrit d’histoire d’amour avant cela ?
Je n’étais pas prêt. Du moins, je n’avais jamais osé aborder le genre de manière affirmée. C’est un registre difficile. On ne peut pas se louper avec une histoire d’amour. Je n’avais pas envie de passer pour un con (rires). Aujourd’hui, je suis prêt. L’âge, l’expérience, sans doute. De toute façon, je souffre depuis toujours d’un problème d’illégitimité.
D’où vient ce sentiment ?
Sans doute du fait que je suis un autodidacte, que je n’ai pas de diplôme… J’ai été rabroué par certains professeurs à l’école, notamment par un prof de maths qui m’a nui énormément ; il m’arrive encore d’en rêver ! Même les critiques positives, les récompenses n’y changent rien. Ça met du baume, mais j’ai toujours l’impression qu’il y a quelque chose qui cloche.