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Un record de vente de fleurs est attendu pour l’enterrement d’Elizabeth II

Depuis la mort d’Elizabeth II, des millions de Britanniques lui rendent un dernier hommage en déposant des bouquets à travers le pays, et les marchands anticipent des records de ventes de fleurs pour son enterrement lundi 19 septembre.

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Au marché aux fleurs de Columbia Road, au cœur de Londres, difficile de se frayer un chemin, trois jours après le décès de la Reine. « Il y a plus de monde que d’ordinaire  », observe Albert Deane, l’un des vendeurs qui tente d’écouler à la criée son stock d’hortensias pastel. « Les gens achètent beaucoup de roses, de chrysanthèmes, des fleurs qui résistent bien dehors et ne fanent pas trop vite  », ajoute M. Deane, âgé de 39 ans.

L’Association des fleuristes britanniques (BFA) confirme à l’AFP que « la demande a nettement augmenté ces derniers jours  », ajoutant que les fleurs préférées de la Reine étaient le muguet, ou certains lys blancs. Le Royaume-Uni a l’habitude de vibrer au gré des événements royaux, mais les enterrements, plus que les mariages, entraînent des déferlantes d’émotions. Et des achats de fleurs massifs.

Un océan pour Diana

Quand la princesse Diana est morte en 1997, « la demande de fleurs a été incroyable  », c’est sans doute « la fois où j’ai vendu le plus de fleurs dans ma vie  », se souvient Rosario Rospo, 56 ans, propriétaire de OK Bouquet, l’un des plus gros étals de Columbia Road. La presse anglo-saxonne rapporte que 60 millions de fleurs avaient alors été déposées en hommage à Lady Di, véritable océan floral resté en place pendant plus de dix jours. Cette fois-ci, les autorités déplacent les offrandes au fur et à mesure, et les marées de fleurs, bougies, dessins et autres objets semblent moins impressionnantes.

Pour autant, les professionnels anticipent des achats pour l’enterrement du lundi 19 septembre qui pourraient dépasser ceux de la mort de Diana. Dimanche, la veille de l’enterrement royal, pourrait être « une journée record  » sur Columbia Road, souligne Albert Deane. « C’est un événement sans précédent, je n’ai jamais rien vu de tel de ma vie, un règne de 70 ans  », confie-t-il. «  Le sentiment général (du secteur, ndlr) est que les ventes vont dépasser celles de l’enterrement de la princesse Diana  », renchérit l’Association britannique des fleuristes.

Certains magasins, comme des supermarchés Marks and Spencer proches du palais de Buckingham, se sont retrouvés à court de fleurs jeudi et ce week-end. Mais les professionnels assurent qu’il n’y a pas de réel risque de pénurie, même si les prix grimpent, particulièrement depuis les Pays-Bas, principal pays fournisseur du Royaume-Uni – qui achète aussi ses fleurs en Turquie, au Kenya ou encore en Amérique du sud…

Le puissant secteur horticole néerlandais confirme que le Royaume-Uni ne manquera pas de fleurs : une hausse de la demande dans un seul pays « a rarement un effet  » sur la demande globale, selon un porte-parole de l’association Royal Flowers Holland. Il reconnaît toutefois que « nous n’en sommes qu’aux premiers jours après la mort de la reine Elizabeth  » et que l’impact de cet événement historique sur le secteur pourrait s’avérer significatif au final.

La rédaction avec AFP

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