«La vie est belle», plus qu’un hommage au «Dictateur» de Charlot
« La vie est belle », 20h15, Plug RTL - Quatre étoiles.

Peut-on rire de la Shoah, qualifiée de « Crime absolu » en titre d’un célèbre ouvrage paru chez Stock en 1976, sous la plume de Roger Manvell et de Heinrich Fraenkel ? Telle reste sans doute la question posée par « La vita è bella », le film de Roberto Benigni qui a divisé la planète lors de sa sortie en 1997. Cinéphiliquement révélé dès la fin des années 70 par des titres signés Ferreri, Zampa, Bertolucci, puis, après un passage chez Costa-Gavras dans « Clair de femme », devenu auteur dans le contexte d’un cinéma italien passé dans la confidentialité autochtone, le natif de Toscane cartonne avec cette fable romantique. Quatre ans après « La liste de Schindler » de Spielberg, le film réveille à son tour les consciences, cette fois par la poésie et l’humour. Il n’était pourtant pas le premier, vu que dès 1940, Charlie Chaplin et son fameux « Dictateur » l’avaient déjà fait et d’une façon incroyablement prémonitoire.