Petite histoire pigmentée des couleurs: mauve ou violet, une nuance toute belge

Si vous demandez à un citoyen belge mal parqué ou à un fan du club d’Anderlecht la couleur de l’uniforme des gardiens de la paix ou du maillot des footballeurs bruxellois, leur réponse sera peut-être – plutôt assurément – celle-ci : « mauve ». Elle alimentera alors, sans aucun doute cette fois, un débat méconnu du grand public qui anime cependant nombre d’artistes de tous horizons : les Belges ne semblent pas distinguer le mauve du violet. Ce dernier, plus vif et saturé, contraste en effet, lorsqu’on compare les deux couleurs, avec la douceur et le rendu davantage pastel du mauve. Nos voisins nous accusent donc d’utiliser cette couleur comme synecdoque, d’inclure dans ce mot nombre d’autres nuances, à la place du champ chromatique du violet. Rassurez-vous, les Québécois sont à mettre dans le même sac ! Dès lors, devrions-nous crier « Allez les violet et blanc ! » au bord du terrain ? Apparemment…