Quand le siècle n’avait que 20 ans: les années 1920-1930 (5)
Nous continuons notre plongée dans les années de l’entre-deux-guerres, dans cette Belgique autant traumatisée qu’euphorique, qui croit en l’avenir mais verra arriver rapidement de sombres nuages…
Paul Poiret, un gros homme chauve à guêtres blanches, a été le Christian Dior de la Belle Époque, mais en 1924-1925, il est en fin de carrière. La femme est en train de faire une révolution. L’ourlet des robes avait monté pendant la guerre ; il redescendit en 1918. Puis il reprit la voie ascensionnelle. En 1924, il est à la cheville ; en 1925, il atteint la hauteur des genoux, que l’on découvre, l’année d’après, quand la femme s’assied.
La femme nouvelle
Les temps qui viennent vont aussi achever de libérer le reste du corps féminin. Une mode masculinisée est issue de la guerre. La jupe rétrécie qui imite le pantalon et se colle autour des hanches, la poitrine laminée, la taille élargie, la ceinture délivrée, tout cela ne disparaît pas, comme on aurait pu le supposer, avec le retour de la paix. Pendant longtemps encore va triompher la silhouette style « planche à repasser ».