Un contrôleur de train demande à Philippe Croizon, amputé des quatre membres, de prouver son invalidité
Ce contrôleur français a provoqué la colère des passagers du train.
Le nageur polyhandicapé français Philippe Croizon a connu une mésaventure relativement gênante lors d’un voyage en train. Alors que le TER, train express régional, reliait Rouen à Paris, un contrôleur lui a demandé à plusieurs reprises de montrer sa carte d’invalidité. La preuve donc, du handicap de cet homme de 49 ans devenu célèbre depuis qu’il a traversé la Manche à la nage et qui est amputé des quatre membres.
Cette requête du contrôleur SNCF a particulièrement irrité les passagers du train. « Moi je n’ai rien dit, mais les passagers se sont fâchés. Ils ont dit que c’était n’importe quoi », rapporte Philippe Croizon à France Bleu Poitou.
C’est la deuxième fois que l’on demande à Philippe Croizon de prouver son handicap à bord d’un train. Mais la première fois avait connu une fin bien moins houleuse : « J’avais demandé au contrôleur ‘vous voulez quoi de plus ?!’ Il avait rigolé et ça s’était super bien passé ».
Énervement à bord et sur la toile
Devant le tollé provoqué par sa demande, le contrôleur SNCF a fini par abandonner et a continué son chemin. Bien que perplexe face à la situation, Philippe Croizon n’a pas jugé bon de s’en irriter. Il a pris, comme à son habitude, les choses avec humour et philosophie. Mais sur Twitter, où il a expliqué cette scène insolite, les réactions des internautes l’ont pour le moins surpris. « Je voulais prendre les choses avec humour et ne pas en arriver à des insultes (…) Ce monsieur a peut-être eu une mauvaise journée, il est peut-être fatigué je n’en sais rien ».
Rappelons que Philippe Croizon est un habitué des trains, lui qui sillonne la France pour la promotion de son livre « Pas de bras, pas de chocolat ».
La SNCF, elle, n’a pas toujours été ingrate avec le sportif et conférencier français amputé des quatre membres. Fin juillet dernier, lors de l’immense panne qui avait mis à l’arrêt la gare parisienne Montparnasse, la société des transports française avait rapatrié Philippe Croizon jusqu’à son domicile. L’histoire ne dit pas si, à l’époque, la SNCF avait exigé de voir sa carte d’invalidité.
