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Sans connaître son adresse, un jeune Français de 5 ans appelle les secours et sauve son père

La scène se déroule en Normandie. Sans connaître l’adresse de son domicile, un petit garçon de cinq ans sauve son père, victime d’un coma diabétique, en appelant le numéro d’urgence de la gendarmerie.

Temps de lecture: 3 min

« Bonjour, je crois que mon papa est mort », alerte Quentin lorsque les secours répondent à son appel. Dans la nuit du dimanche 13 au lundi 14 mai, le petit garçon de cinq ans compose le 17, le numéro d’urgence de la gendarmerie. Un réflexe qui sauvera la vie de son père. Mais la mission des secours n’a pas été facile à mener. Comme beaucoup d’enfants de cet âge-là, Quentin ne connaît pas son adresse. Son père est victime d’un coma diabétique. Mais impossible pour les gendarmes d’immédiatement identifier la localisation du domicile de l’enfant et d’y envoyer les secours pour sauver l’homme de 44 ans.

« Je suis la troisième maison à l’entrée du village »

S’ensuit une longue conversation de quarante minutes entre un opérateur et un enfant de cinq ans qui explique que son père est « allongé sur le lit » en train « de faire de la mousse par la bouche ». « Surpris de tomber sur un si jeune enfant », le standardiste ne perd pas les pédales et prend les choses en main comme l’explique le colonel Pierre Baillargeat qui dirige les gendarmes du département de l’Orne. « Même si le petit était un peu affolé, il s’exprimait très bien et a su répondre à l’opérateur. Il a eu une réaction que beaucoup d’adultes n’ont pas ».

Le gendarme va rassurer le jeune Quentin. Mais va aussi le questionner pour tenter de localiser la maison et d’ainsi permettre à ses collègues d’intervenir. Le petit garçon connaît son propre prénom, celui de son père mais pas son nom de famille. Ni le village dans lequel il habite, Glos-la-Ferrière. Il sait simplement dire qu’il est « la troisième maison à l’entrée du village ». « Le challenge pour l’opérateur, c’était de rassurer l’enfant et de tisser un lien tout parvenant à déterminer une adresse précise », explique Pierre Baillargeat.

Le téléphone coupe net

Au fil de la conversation, les gendarmes accumulent les précisions quant au lieu. Les pompiers et gendarmes avaient pour ordre de rouler sirènes hurlantes et gyrophares allumés. Tout pour permettre à l’enfant de constater qu’ils se rapprochaient de chez lui. « Très vite, on a dit au petit garçon de se mettre devant la maison pour qu’il voie les secours arriver. Mais bien sûr, c’est un enfant, alors il a fallu lui dire de s’habiller, de mettre un manteau et des chaussures », explique le chef des opérations.

Au bout de trente minutes d’appel, Quentin raccroche sans prévenir. Branle-bas de combat dans la gendarmerie. Avant que le petit garçon ne rappelle et ne dise : « Mon téléphone a buggé ». Quentin a eu la vivacité d’esprit d’utiliser un autre téléphone et de composer à nouveau le salutaire numéro 17 sur son clavier.

Finalement, c’est l’opérateur téléphonique Orange qui livrera l’adresse du petit garçon aux autorités. Au moment où les secours se rapprochaient des lieux. Le père a pu être pris en charge à temps et a été sauvé. Grâce à une épatante collaboration entre un gendarme très alerte et un garçon de cinq ans aux réflexes salvateurs.

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