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Helmut Lotti: «Je suis léger, jamais superficiel»

À la faveur de la sortie de son nouvel album, Helmut Lotti donne de la voix mais pas trop, et nous enveloppe de douceur. Découvrez aussi les autres sorties CD recommandées par Soir Mag.

Temps de lecture: 3 min

Les treize millions d’albums qu’il a vendus en près de 30 ans de carrière ne font rien à l’affaire. Helmut Lotti n’en finit pas de revenir à la musique qu’il aime. Des chansons à la fois « romantiques et mélodieuses », voire teintées de soul. Comme celles qui composent la playlist de son nouvel album, « Soul Classics In Symphony », et qu’il a accommodées à sa façon, sur ce mode « bitter sweet » qu’il aime tant.

Pochette - Soul Classics Cover

Parlez-nous des reprises qui se trouvent sur ce nouveau disque, de la direction artistique tout en douceur que vous leur avez donnée…

C’est un album rempli de chaleur. Il s’inscrit dans la continuation de ce que j’ai fait jusqu’ici. Je voulais des chansons qui soient à la fois romantiques et mélodieuses. C’est très important pour moi que ça reste de la « soft soul », que ça enveloppe de douceur. Toutes les chansons qui sont sur l’album, je les écoute depuis toujours. Je voulais essayer de les chanter à ma façon à moi. Je suis blanc, je chante comme un Blanc. Je dois faire avec cette musique ce que je pense qui marche le mieux pour moi, pour ma voix.

L’exercice de la reprise peut s’avérer très contraignant. En ce qui vous concerne, on a le sentiment qu’il est plus une source infinie de possibles ?

Je m’inspire beaucoup de ce qu’Elvis a fait. Elvis à Las Vegas, en train de chanter des reprises, je crois que c’est le moment de sa carrière que je préfère. Nous avons systématiquement cherché des chansons qui, d’une certaine manière, étaient confortables à chanter. Je n’avais vraiment aucune envie d’y aller en force. Je voulais que ça sonne très naturel, sans trop d’effets. Juste les chansons, moi et ceux qui les écouteront. Chaque chanson a un message, c’était très important à mes yeux de le faire passer. Plus important que de donner de la voix pour donner de la voix.

Si votre voix n’a pas changé, il y a tout de même quelque chose de nouveau dans votre manière d’interpréter ces titres, comme un écho différent ?

J’y ai mis quelque chose de « bitter sweet » (doux amer, ndlr). C’est ça que je préfère dans la musique. Dans la vie, je ne suis pas trop comme ça. J’essaye de rester assez léger, léger mais jamais superficiel. Mon grand-père était chef d’orchestre. Mon père était chanteur, il avait son propre groupe quand il était jeune. Ma mère jouait de l’accordéon. Aujourd’hui, je peux imaginer ma vie sans la scène mais pas sans la musique. Quand j’ai commencé dans ce métier, j’étais tellement jeune. J’avais 19 ans à peine, le même âge qu’Elvis quand il a fait ses débuts. Ça n’a pas toujours été facile. Pas ce métier mais l’image qu’on vous donne, les 20 % de ce métier qui ne sont pas toujours amusants. Dans le passé, j’ai eu beaucoup de mal avec ça mais aujourd’hui, ça va beaucoup mieux. J’ai surtout beaucoup de gratitude qu’on m’ait laissé revenir et que, surtout, ma place n’ait pas été prise, à la grande table des artistes. C’est là que je me rends compte que ce retour, ce n’était pas seulement un devoir mais un cadeau aussi.

Helmut Lotti sera le 19 décembre au Palais des Beaux-Arts de Charleroi, le 20 au Forum de Liège et le 27 à Bozar à Bruxelles.

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