Accueil Actu Soirmag

À cause d’une coloration, cette jeune fille a été gravement défigurée (vidéo)

Estelle a fait une forte allergie à la PPD, une substance qui permet de foncer les cheveux. Parce qu’elle a frôlé la mort, elle témoigne pour mettre en garde contre la dangerosité du produit.

Temps de lecture: 3 min

À 19 ans, Estelle, qui habite dans le Val-de-Marne en France, a failli mourir. Non pas à cause d’une maladie ou d’un accident de voiture, mais bien à cause d’une substance allergène, le PPD, présente dans sa coloration pour cheveux. Le produit qu’elle a utilisé pour foncer ses cheveux est tout à fait banal et se trouve dans tous les supermarchés. Il contenait, comme la plupart des teintures, de la PPD, qui se trouve être un produit très allergisant.

Elle raconte sa mésaventure au Parisien : « Vous voyez les contours de mon visage. Je n’ai presque plus rien, c’est vraiment moi là ». Elle montre ensuite des photos prises après sa coloration. Complètement défigurée, l’étudiante française est méconnaissable, le visage très gonflé.

Comme elle avait déjà fait une petite réaction à cause d’un autre produit, elle a testé la coloration sur sa peau. Sauf qu’elle n’a attendu que 30 minutes, au lieu des 48 heures préconisées dans la notice. « J’ai fait une bêtise et j’ai envie de dire aux autres, ne faites pas comme moi ! », explique Estelle. Sa maman est tout à fait d’accord : « Il faudrait aussi que les mises en garde soient plus claires et alarmistes. Qui parvient à lire ça ? Le résultat peut être dramatique ».

« J’avais une tête d’ampoule »

Peu de temps après avoir fait sa coloration, Estelle commence à ressentir des démangeaisons sur le cuir chevelu et son crâne se met à gonfler. Elle combat le tout avec des antihistaminiques et une crème contre les démangeaisons, prescrites par le pharmacien. Mais le lendemain, la situation est devenue insoutenable. « J’avais une tête d’ampoule », se souvient Estelle lorsqu’elle a vu son reflet dans le miroir.

Elle file alors aux urgences où elle est prise en charge par des infirmiers habitués de la situation. Une perfusion aux corticoïdes et aux antihistaminiques plus tard, Estelle peut rentrer chez elle mais elle se sent toujours mal. Le personnel hospitalier assure à la jeune femme que cela va passer. Mais sentant le danger, la maman emmène sa fille dans un autre hôpital car dans la voiture, Estelle est en train de s’étouffer, sa langue gonfle.

Elle met en garde

« Les médecins m’ont fait une piqûre d’adrénaline, m’ont gardé toute la nuit », raconte la jeune femme qui s’en sort finalement. Après cette terrible mésaventure, Estelle a décidé d’alerter les citoyens sur les dangers de la coloration : « Ils nous disent, voilà pourquoi il faut faire une coloration chez un professionnel et non à domicile. Mais la PPD est dans toutes les teintures ».

« On connaît la PPD depuis bien longtemps. 2 à 3% de la population y est allergique alors qu’aujourd’hui, une personne sur deux se teint les cheveux. J’ai vu des patients défigurés », explique le docteur Catherine Oliveres-Ghouti, membre du syndicat national des dermatologues, interrogée dans Le Parisien.

Voir la vidéo sur mobile

Notre sélection vidéo

Aussi en Société

Voir plus d'articles

À la Une