Emma Watson reçue par les Macron à l’Elysée pour promouvoir l’égalité femmes-hommes (photos et vidéo)
L’actrice et ambassadrice de l’Onu faisait partie des invitées lors d’une réunion pour aider les mouvements pour l’égalité femmes-hommes.
Sous l’égide d’Emmanuel et Brigitte Macron, un conseil pour l’égalité femmes-hommes a planché mardi à l’Elysée sur des propositions à soumettre au G7 de Biarritz, la France annonçant aussi un fonds de 120 millions pour sa « diplomatie féministe ».
« Le président de la République a décidé de créer un fonds de 120 millions d’euros par an pour aider les mouvements pour l’égalité femmes-hommes et féministes, notamment du sud », a expliqué la secrétaire d’Etat Marlène Schiappa.
Elle s’exprimait à l’issue de la première réunion du conseil pour l’égalité femmes-hommes, qui compte notamment l’actrice Emma Watson, ambassadrice d’Onu femmes, les prix Nobel Nadia Murad et Denis Mukwege ou la Femen Inna Shevchenko.
Initié par le Canada, ce conseil a été renforcé par le président français qui a fait de ce thème une priorité du G7 de Biarritz.
C’est son épouse qui a accueilli ses membres mardi après-midi sur le perron de l’Eysée et ouvert leur réunion de bilan, avant l’arrivée du chef de l’Etat, de retour du cimetière alsacien où 96 tombes juives ont été profanées.
« Il m’a demandé de vous accueillir en son nom, il est en déplacement mais il nous rejoindra dans quelques minutes », a déclaré Brigitte Macron. « Cet acte antisémite ne pouvait absolument pas rester sans réponse », a-t-elle dit.
« Mille excuses de ce retard lié à l’actualité en France malheureusement. Je remercie Mme la ministre et Brigitte mon épouse d’avoir tenu la chaise pendant que je n’étais pas là », a souri le chef de l’Etat en les rejoignant.
Lutte contre le cyberharcèlement
Le conseil, qui doit piocher dans les législations les plus favorables aux femmes dans le monde, a énuméré ses principales propositions: conditionner l’aide publique au développement à l’accès des filles à l’éducation, créer un fonds mondial pour les victimes de viols comme arme de guerre et utiliser le poids du G7 pour pousser les GAFA à lutter contre le cyberharcèlement.
Le conseil souhaite aussi mettre en place un suivi des engagements du G7.
« Faisons de ce comité un groupe d’activistes, sans attendre le mois d’août, avec des actions très concrètes » notamment pour faire pression sur les géants du numérique, les a enjoint Emmanuel Macron.
« Que des gens qui se sont habitués à l’anonymat, on leur enlève leur masque, que des grands groupes habitués à vivre de ça, on leur enlève cette liberté, qu’on mette de la protection partout où il en faut », a-t-il réclamé.
« L’avancée des droits des femmes est menacée par la sécularisation qui recule partout et par l’exception à l’universalité des droits au nom du respect des cultures et des religions », a déploré l’essayiste Carlin Fourest. « Ce principe pourrait être réaffirmé lors du G7 », a-t-elle souhaité.
Emma Watson a elle plaidé pour que les géants du numérique luttent contre le cyberharcèlement. « Je connais le problème, moi aussi j’ai été attaquée. Des femmes se suicident dans le monde entier », a-t-elle conclu.