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Léa Salamé explique sa mise en retrait médiatique au profit de son compagnon Raphaël Glucksman (vidéo)

La journaliste française, compagne de Raphaël Glucksman, fait un pas médiatique de côté pendant la campagne de ce dernier pour les élections européennes.

Temps de lecture: 3 min

« Voilà. Je suis, je reste et je resterai toujours journaliste ». Vendredi dernier, on apprenait que Léa Salamé s’éloignait des caméras pendant quelques semaines. La journaliste ne s’était pas encore exprimée personnellement sur le sujet. Pour l’heure, seuls France Inter et France Télévisions avaient acté la nouvelle par voie de communiqués. Son compagnon, Raphaël Glucksman, lui, a dit ce samedi 16 mars, que cette décision « le bouleversait ». Et pour cause, Léa Salamé s’écarte des radars médiatiques pour lui permettre de mener campagne pour les prochaines élections européennes de mai sans qu’il puisse y avoir le moindre soupçon de conflits d’intérêts.

>La mise en retrait de Léa Salamé ne plaît pas à son compagnon, Raphaël Glucksmann (vidéo)

Ce lundi 18 mars, lors de la matinale à laquelle elle participe quotidiennement, Léa Salamé a tenu à s’adresser à son public. Sa décision, prise visiblement de commun accord avec les chaînes pour lesquelles elle travaille, n’avait pas fait l’unanimité. « Cette décision est la mienne, en accord avec ma direction. Ce n’est pas une sanction, c’est moi qui ai pris la décision d’en parler en toute franchise avec mes patronnes », souligne-t-elle d’abord, pour éviter tout malentendu. « Vos habitudes matinales risquent d’être quelque peu perturbées ces prochaines semaines », évoque Léa Salamé au micro de France Inter.

Critiques

Raphaël Glucksman est le leader d’une liste de gauche soutenue par le PS. Sa mission : réussir le pari d’une gauche unie pour briller aux élections européennes. À 39 ans, Léa Salamé assure que cette « décision lui coûte », « mais je l’assume ». En plus de la matinale de France Inter, elle renonce également à sa présence d’intervieweuse au sein de « L’Émission politique », rendez-vous incontournable, sur France 2, de la campagne pour les politiciens français.

Léa Salamé a pris les devants, lors de son mot adressé aux auditeurs ce lundi 18 mars, en répondant aux éventuelles attaques : « Certains jugeront (ma décision) critiquable, voire rétrograde. On pourrait arguer que ce serait faire injure à votre intelligence, que personne ne tient mon stylo, que j’ai toujours placé ma neutralité et mon éthique professionnelles au-dessus de tout ».

Toujours les femmes ?

« On devrait aussi savoir en 2019 qu’une femme n’a pas le cerveau de son mari, et qu’elle n’a pas à attendre à la maison que son mari fasse carrière », souligne celle qui a été critiquée, ces derniers jours, parce qu’elle fait un pas de côté au profit de son compagnon. Léa Salamé nie cela, prenant l’exemple du journaliste Franck Ballanger qui, marié à Roxana Maracineanu – la ministre de Sports –, a également renoncé à couvrir le domaine sportif depuis qu’elle a le poste au sein du gouvernement Macron. « Mais dans le journalisme comme ailleurs, pour un homme, combien de femmes », pose-t-elle néanmoins…

« Ma profession de journaliste n’a jamais été aussi attaquée, critiquée, vilipendée. Nous vivons à l’ère du soupçon, largement relayé par les réseaux sociaux et je ne veux pas prendre le risque d’être instrumentalisée pour l’abîmer davantage », explique-t-elle encore. Léa Salamé, en s’éloignant du micro et des caméras, veut éviter « toute collusion » et renforcer le métier de journaliste qu’elle défend parfaitement. « Le 27 mai, je serai là au rendez-vous », précise-t-elle. Loin du métier, oui, mais pas trop longtemps.

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