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Deliveroo, la Stib, la police: revue d’effectif des poissons d’avril du jour

Chaque année, c’est la même rengaine. Certains sont inspirés par cette date tandis que d’autres se ratent. C’est la dure loi du 1er avril.

Temps de lecture: 4 min

Qu’est-ce qu’on se marre ! Le 1er avril, il est parfois difficile de décerner le vrai du faux et une certaine paranoïa s’installe. L’information, un brin farfelue, est-elle correcte ? Vais-je me faire avoir ? Dans la presse belge, les poissons d’avril sont souvent assez gros que pour ne pas avoir le lecteur averti. Et 2019 ne déroge pas à la règle. En plus des médias francophones, d’autres traditionnelles blagues du 1er avril se sont glissées sur le web. Petite revue d’effectif forcément non-exhaustive.

Deliveroo face à une fronde anti-croûtes

Et on commence par la société alimentaire Deliveroo qui lancerait donc aujourd’hui un programme « à bas la croûte ». « Deliveroo se débarrasse des croûtes de pizza », indique un communiqué publié par l’entreprise de livraison. D’après Deliveroo, l’option sans croûtes a la cote sur la plateforme et une pétition aurait été lancée pour interdire les bords croustillants des pizzas. Une communauté anti-croûtes aurait même vu le jour.

Pour éviter de se retrouver dans l’œil du cyclone, Deliveroo aurait donc choisi de « les supprimer définitivement ». L’opération débute ce premier avril, souligne l’entreprise, après « des millions de plaintes de clients ». Et Deliveroo de citer les psychologues, qui « estiment que ce nouveau ressentiment à l’égard de la croûte de pizza pourrait être l’un des effets secondaires à long terme du retrait par les parents des croûtes des sandwichs de leurs enfants ». Bien vu !

Le virage équestre de la Stib

La Stib aussi s’est lancé le défi de duper ses utilisateurs. On le sait, la société des transports en commun bruxellois est très active sur les réseaux sociaux et s’est fendue d’une vidéo plus vraie que nature dans laquelle la porte-parole Françoise Ledune explique la (fausse) nouvelle disposition prise par la Stib : à savoir, le fait de « remettre en service des trams tirés par des chevaux ». « Dès le mois de mai, ils renforceront les lignes 92 et 93 entre Louise et Sainte-Marie », écrit la Stib.

Sur les images, apparaît donc une sorte de calèche tirée par deux chevaux. Le boîtier servant à « bipper » son abonnement a bien sûr été attaché. Il ne faudrait pas frauder ! Pour Françoise Ledune, cette initiative du 1er avril s’inscrit dans un projet qui allie « un service clients renforcé » et « une préoccupation écologique ». La Stib écrit donc que les trams tirés par des chevaux reviennent dans la capitale après « presque 100 ans d’absence », « enlevés de la circulation et remplacés par des véhicules plus modernes en 1922 ». On aurait pu croire à un gag raté, mais la Stib, avec sa vidéo tournée pour l’occasion, a élevé le niveau.

Leonidas, la course au fluo ?

La célèbre marque belge a décidé, elle aussi, de jouer avec la date du jour. Sur son compte Facebook, Leonidas a publié une photo présentant trois pralines fluorescentes : une jaune, une mauve et une verte. Avec, en guise de légende : « NOUVEAU : Découvrez la pralinescente ! La première praline phosphorescente qui BRILLE dans le noir ». De nombreux internautes semblent être tombés dans le piège tendu par l’expert du chocolat. Une publication qui cartonne d’ailleurs, avec plus de 3.000 mentions « J’aime », quelque 900 commentaires et deux fois moins de partages au moment d’écrire ces lignes. Un autre jour de l’année, on aurait pu y croire, il faut bien l’avouer.

La police met les voiles

La police fédérale a également publié son poisson d’avril. Sur son site internet est apparu un article titré « Notre voilier prêt à fendre les flots  ! ». Le contenu, lui, paraît au premier abord relativement sérieux puisque la police fédérale met en avant son intérêt, avec cette nouvelle acquisition, pour l’écologie. Mais rapidement, la nouvelle semble bien trop grosse. À commencer par le nom du commissaire cité dans l’article : Martin Lepêcheur.

Avant de détailler l’intérêt de ce voilier : « Sa mission : surveiller les frontières du territoire national, lutter contre la pollution en mer, contrôler les permis de pêche et le respect de la taille minimale requise pour les poissons et crustacés capturés. Il est ainsi équipé de mètres rubans d’une longueur maximale de 5 mètres. » La police invite par ailleurs la presse à une phase de test se déroulant ce premier avril – comme par hasard – et qui se terminerait ainsi par « un barbecue de poissons » après un « concours de pêche ». Trop, c’est trop.

Des œuvres historiques à vendre

Le Musée Art & Histoire ne voulait pas laisser les autres s’amuser sans lui ce 1er avril. Le musée installé au Cinquantenaire, à Bruxelles, annonce ainsi sur son compte Facebook que des œuvres présentes dans ses galeries vont être mises en vente, via le système des enchères. « Vous souhaitez acquérir une œuvre unique du patrimoine belge ? C’est possible », lance ainsi le musée. Le but de la manœuvre ? « Obtenir des nouveaux moyens financiers pour rénover nos salles », est-il écrit.

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