Arabie saoudite: les ventes d’armes assurent de nombreux emplois en Wallonie
Entretenir une diplomatie « normale », vendre des armes à un pays qui nourrit l’islam radical sur notre sol : le piège d’Arabie saoudite s’est refermé sur la Belgique. Suite de notre enquête.
Le Belgo-Marocain Fouad Belkacem a été déchu de sa nationalité belge en octobre dernier. Il se serait marié en prison, où il vit depuis bientôt six ans, pour éviter son extradition. Il était le leader du groupe terroriste Sharia4Belgium. Il s’est formé au salafisme – une vision très intégriste de l’islam – sur le Net. Un de ses proches a suivi des études religieuses en Arabie saoudite. Ensemble, ils infiltraient la communauté musulmane à Anvers et Bruxelles, mais leurs idées étaient importées d’Arabie. Comme celles de l’imam Ilias Azaouaj, l’un des premiers prédicateurs à se rendre en Syrie pour inciter des djihadistes belges à le suivre. Il s’est radicalisé auprès de trois organisations financées à Bruxelles par les Saoudiens, dont la Grande Mosquée du Cinquantenaire, via la Ligue islamique mondiale basée à La Mecque.