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Vive polémique pour la marque Petit Bateau après la commercialisation d’accessoires anti-ondes pour bébés

L’enseigne française a été critiquée par plusieurs internautes. Elle a répliqué et conforte sa position.

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Une couverture et un bonnet à rayures. Deux accessoires plutôt anodins qui ont un objectif premier : garder la tête et le corps des bébés au chaud. Seulement, ceux proposés par Petit Bateau depuis la semaine dernière ont une caractéristique nouvelle sur le marché puisqu’ils sont anti-ondes. C’est-à-dire qu’ils sont supposés protéger les bébés face aux ondes wifi, face à la 4G ou à la présence de téléphones portables.

La marque se targue d’utiliser du fil d’argent et de bloquer ainsi 99,5 % des ondes. Le bonnet coûte 19,90 euros, la couverture 89. Toujours est-il que certains internautes n’ont que peu goûté à cette nouvelle proposition de Petit Bateau. Petite revue d’effectif.

La contre-attaque de Petit Bateau

En 2016, un rapport de l’Agence nationale française de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail établissait que les enfants « peuvent être plus exposés aux ondes » que les adultes. Une information sur laquelle surfe Petit Bateau pour assurer sa défense. Dans le Midi Libre, la marque s’explique :

« Ces dix dernières années, avec le développement des téléphones portables, des ordinateurs, et autres appareils électroniques, des études montrent que l’exposition quotidienne aux ondes notamment durant la grossesse et la petite enfance pourrait avoir un impact sur le développement de l’enfant. De plus, de nombreuses études démontrent que les tissus des cerveaux des enfants sont plus absorbants que ceux des adultes du fait de leurs crânes plus fins, ils sont donc plus vulnérables. Nous proposons une solution aux personnes désirant appliquer les principes de précaution. »

À noter que la même Agence (ANSES) disait aussi que les données actuelles « ne permettent pas de conclure à l’existence ou non d’un effet des radiofréquences chez l’enfant », qui agiraient sur les fonctions auditives, le système immunitaire ou même le comportement. Le flou reste entier.

Électro-hypersensibilité

En Europe, de nombreuses personnes se mobilisent contre la prolifération des ondes. Certains militent même pour la reconnaissance de l’électro-hypersensibilité – en Belgique, plusieurs associations existent –, sorte d’allergie aux ondes qui n’est pas prouvée, pour l’heure, par la science, mais qui, selon les principaux intéressés, génère des maux divers et variés tels que des maux de tête, des vomissements et qui a tendance à exclure les EHS de la société. Selon certains chiffres, 3 % de la population européenne serait électrosensible.

Aussi appelée hypersensibilité électromagnétique (HSEM), ce problème est pris en considération par l’OMS qui conclut de la sorte : « Quelle qu’en soit la cause, la HSEM peut être un problème handicapant pour l’individu touché. Il n’existe ni critères diagnostiques clairs pour ce problème sanitaire, ni base scientifique permettant de relier les symptômes de la HSEM à une exposition aux CEM (champs électro-magnétiques, ndlr). En outre, la HSEM ne constitue pas un diagnostic médical. Il n’est pas non plus évident qu’elle corresponde à un problème médical unique ». Pour être clair, la souffrance est réelle, le lien entre la souffrance et les ondes, lui, n’est pas prouvé. Pour les enfants, c’est encore différent et Petit Bateau semble donc vouloir prendre les devants.

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