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Écoutons Greta, Anuna et Adélaïde!

L’édito de Benoît Franchimont.

Temps de lecture: 2 min

Les agressions au festival Pukkelpop d’Anuna De Wever et d’Adélaïde Charlier, les deux porte-parole belges de Youth for Climate, montrent à quel point le message pour un changement en faveur du climat dérange. Anuna et Adélaïde subissent le même sort que celui enduré depuis des mois par Greta Thunberg. La pasionaria du mouvement climatique s’est attiré une masse de critiques haineuses, insultée en permanence sur les réseaux sociaux. Même son geste symbolique, prendre la mer pour une traversée de l’Atlantique à la voile, est critiqué. Fidèle à ses convictions de fer, la jeune Suédoise de 16 ans a refusé de prendre l’avion pour se rendre au sommet mondial de l’ONU. Mais le fait qu’un autre équipage fasse le voyage en avion pour ramener le navire en sens inverse est monté en épingle par certains.

Ils n’ont rien compris : ce n’est pas un voyage en avion en plus ou en moins qui va changer la donne, mais bien un mouvement de fond, général, inspiré par ces exemples isolés. On s’étonne de voir que même des penseurs traitent Greta Thunberg de manière honteuse, comme le philosophe Michel Onfray, qui la décrit comme un « cyborg post-capitaliste ». C’est vrai que Greta, Adélaïde et Anuna dérangent, que leur discours met en avant des vérités qui remettent en cause notre monde consumériste. On aimerait que ces jeunes filles se trompent ou ne soient l’objet que d’une abjecte récupération de lobbys capitalistes déguisés en vert. Mais elles n’inventent rien. Elles ne font que relayer les rapports officiels des scientifiques compétents, comme le Giec. Et ces scientifiques ne mentent pas. Alors, écoutons Greta, Anuna et Adélaïde plutôt que de les insulter, et partageons leur combat pour assurer un avenir à l’humanité.

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