Pendant 6 ans, ils se sont déplacés en chaise roulante: leur mère leur a fait croire qu’ils étaient malades, pour toucher des allocations
Le procès de la maman de 49 ans est en cours en Allemagne. Elle est poursuivie pour maltraitance et fraude sociale.
Pendant six ans, entre 2010 et 2016, Maike B. a fait croire à tout le monde que ses trois garçons et sa fille étaient gravement malades. Elle voulait percevoir des allocations destinées aux enfants malades et handicapés. En plus de l’énorme mensonge en lui-même, ces actes ont eu de terribles conséquences sur la santé des quatre enfants, qui ont été forcés par leur mère de se déplacer en chaise roulante pendant ces longues années.
Menace de paraplégie
Au départ, Maike B. a réussi à duper les médecins pour obtenir de faux certificats médicaux pour Jennifer-Selver (18 ans), Jerome-Hannes (17 ans), Jeremy (15 ans) et Jendrik-Lukas (10 ans). Pour que son plan tienne la route, elle a donc forcé les quatre enfants à se déplacer en chaise roulante en leur faisant croire qu’ils étaient gravement malades. La mère leur a menti en leur expliquant que deux d’entre eux souffraient d’ostéoporose précoce et les autres de polyarthrite rhumanoïde. Et ce n’est pas tout. Afin d’éviter qu’ils se lèvent, Maike B. avait dit à ses enfants qu’ils risquaient de finir paraplégique.
On peut légitimement se demander comment les jeunes adolescents ont cru à ces mensonges. Le fait de rester assis sur leur fauteuil roulant presque toute la journée a causé de graves faiblesses musculaires chez les quatre enfants. Lorsque leur mère les autorisait à marcher (80 pas par jour seulement), c’était de plus en plus difficile pour eux. Et évidemment, ils pensaient que c’était à cause de leur maladie. Un vrai cercle vicieux.
Seule l’aînée y a échappé
L’aînée de la famille, Jessica, n’a, elle, jamais cru aux histoires de sa maman. Elle avait 18 ans au moment où sa mère a commencé ses mensonges, et après avoir fait des examens médicaux pour être certaine qu’elle ne souffrait pas d’ostéoporose, elle a quitté le domicile familial. Sans pouvoir sortir ses frères et sa sœur de leur situation, déjà sous l’emprise de leur mère.
C’est finalement en 2016 que tout s’est terminé, quand une employée de la sécurité sociale s’est rendu compte des irrégularités dans le dossier de la famille. Les mensonges ont rapidement été révélés et les quatre enfants ont été placés en famille d’accueil.
La maman aura au total touché 140 000 euros d’allocation en fraudant auprès des services sociaux avec ses attestations trafiquées.
Le procès est en cours et le verdict devrait tomber en octobre.
