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Portrait « choquant et faux » dans « Le Cas Richard Jewell » ? L’équipe d’Eastwood défend le film

Un journal d’Atlanta, représenté dans le long-métrage « Le Cas Richard Jewell », a accusé Eastwood de déformer la réalité. La riposte de l’équipe du film ne s’est pas fait attendre.

Temps de lecture: 3 min

Comme le dit l’adage : action, réaction. L’action tout d’abord. Jeudi 12 décembre 2019, le journal « Atlanta Journal-Constitution » (AJC) menace d’attaquer en justice le réalisateur Clint Eastwood et Warner Bros. En cause : le rôle d’une de journaliste de chez eux, Kathy Scruggs, interprétée dans le film « Le Cas Richard Jewell » par Olivia Wilde, aurait été détourné à des fins artistiques. Il serait suggéré dans le long-métrage qu’elle aurait obtenu des infos du FBI en proposant une relation sexuelle.

Acte I : la riposte du scénariste

La réaction maintenant. Celui qui ouvre le bal, c’est Billy Ray. Le scénariste du film n’a pas tardé à réagir dans « Deadline ». Il ne s’est d’ailleurs pas contenté de rester sur la défensive en visant directement l’AJC. Pour ne pas s’y perdre, retour sur les faits : à l’époque des faits traités par Eastwood, Richard Jewell, policier ayant déjoué un attentat aux JO d’Atlanta de 1996, a ensuite été suspecté par le FBI d’être à l’origine du fait avant d’être disculpé. Cela dit, l’AJC n’avait pas manqué de relayé les soupçons du FBI, et c’est sur cela que Billy Ray attaque.

« Ils n'ont rien vérifié et ont imposé des suspicions comme des faits. Ils l'ont comparé au célèbre meurtrier de masse Wayne Williams. Et c'était après qu'il ait sauvé des centaines de vies. Et maintenant, un film arrive, 23 ans plus tard, une occasion parfaite pour l'AJC de se racheter pour ce qu'ils ont fait à Richard et d'admettre leurs erreurs. Et qu'est-ce qu'ils décident de faire ? Ils lancent une campagne de distraction. Ils détournent et distordent. [...] Le film n'est pas à propos de Kathy Scruggs, c'est à propos de l'héroïsme et du harcèlement de Richard Jewell, et ce que le journalisme bâclé peut faire à un homme innocent ».

Acte II : la défense d’Olivia Wilde

C’est ensuite au tour de l’actrice intéressée par l’accusation de l’AJC de réagir. Olivia Wilde, fille de journalistes, a tenu à s’exprimer sur Twitter. « Je ne pense pas que Kathy a échangé ‘du sexe contre des infos’. Cela n’a jamais été mon intention de suggérer que cela avait été le cas. Cela aurait été une erreur grossière et mysogyne qui minimiserait le travail colossal qu’elle a abattu. La dramatisation fictionnelle de l’histoire, telle que je l’avais comprise, indiquait que Kathy et l’agent du FBI qui a lui fait fuiter de fausses informations étaient déjà dans une relation sentimentale, et pas dans un échange d’informations contre du sexe ».

Acte III : au tour de Warner Bros

Malgré la polémique, Warner Bros avait pourtant pris ses précautions. Le générique du film note qu’il se fonde « sur des événements historiques réels », même si des répliques ont été inventées pour des besoins cinématographiques. Aujourd’hui, la société de production réaffirme que sa réalisation s’appuie « sur une grande quantité d’éléments matériels hautement crédibles » et que « les allégations de l’AJC sont sans fondement ».

Pour ceux qui voudraient se faire leur propre idée de la scène polémique, deux options se présentent à eux. Soit ils attendent la sortie en France et en Belgique, le 19 février 2020. Soit ils se payent un billet pour les USA où le film est déjà projeté sur les grands écrans.

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