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50 ans plus tard, le roi Albert II reconnaît être le père de Delphine Boël

L’ex-roi des Belges Albert II a admis lundi être le père biologique de Delphine Boël, née hors mariage il y a plus de 50 ans, à la suite d’un test ADN auquel la justice l’a contraint, après plusieurs années de procédure.

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« Ce soir, c’est clairement un soulagement  », a reconnu par la voix de son avocat Delphine Boël, dont l’histoire avait défrayé la chronique depuis de nombreuses années dans notre pays. Cette artiste belge plasticienne de 51 ans affirme être née de la longue liaison qu’a eue dans les années 1960 et 1970 sa mère, Sibylle de Sélys Longchamps, avec Albert, alors prince héritier, marié depuis 1959 à Paola Ruffo di Calabria. L’ex-roi (85 ans), qui a régné de 1993 à 2013, avait toujours nié jusqu’à présent cette paternité. Mais en mai dernier, il avait dû se soumettre à ce test, à la suite d’une décision de la cour d’appel de Bruxelles. Le résultat de ce test devait rester dans un premier temps confidentiel.

Et coup de théâtre, lundi soir, le communiqué de ses avocats est tombé. « Sa Majesté le Roi Albert II a pris connaissance des résultats du prélèvement ADN auquel il s’est prêté à la demande de la cour d’appel de Bruxelles. Les conclusions scientifiques indiquent qu’il est le père biologique de Madame Delphine Boël  », indiquent-ils.

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« Blessure affective »

L’ex-roi a décidé « de mettre un terme dans l’honneur et la dignité à cette procédure pénible  », ajoutent-ils. Le roi regrette toutefois que cette procédure n’ait « pas respecté la vie privée des parties  », selon le communiqué. Pour sa fille illégitime, Delphine Boël, c’est la fin d’une longue bataille. En 2013, après l’échec d’une tentative de conciliation, elle avait décidé de porter l’affaire devant les tribunaux. « Elle obtient gain de cause  », a constaté son avocat Marc Uyttendaele, dans un entretien accordé à RTL. Néanmoins, « la blessure affective, rien ne la pansera  », a-t-il ajouté, fustigeant le communiqué du roi pour son « manque d’élégance, d’humanité, voire de gentillesse  ».

Le roi Albert II a régné jusqu’en 2013 avant d’abdiquer, à 79 ans, en faveur de son fils aîné Philippe. Albert avait épousé en juillet 1959 une princesse italienne, Paola Ruffo di Calabria, avec laquelle il a eu trois enfants : Philippe (15 avril 1960), Astrid (5 juin 1962) et Laurent (19 octobre 1963). Le couple traversera une profonde crise dans les années 1960-70 et sera au bord de la séparation avant de se réconcilier. En 1999, l’existence d’une fille illégitime, fruit d’une longue liaison avec la baronne de Selys Longchamps, est évoquée dans une biographie de la reine Paola.

Héritage

Alors que la paternité d’Albert II ne fait plus aucun doute, se pose désormais la question de l’héritage de Delphine Böel à la mort de son père. Questionné à ce sujet sur RTL, son avocat Marc Uyttendaele a simplement répondu : « c’est un enfant légitime comme n’importe quel autre  ». L’avocat d’Albert II, Alain Berenboom, a de son côté affirmé à la RTBF : « Juridiquement, il arrête là en quelque sorte le combat judiciaire et accepte que Delphine Boël devienne son quatrième enfant  ».

D’après RTL, Delphine Boël, reconnue comme fille d’Albert, pourrait prétendre « à un quart de ce que les autres enfants auront droit  » au décès du souverain depuis qu’une récente loi sur l’héritage a été modifiée en Belgique. Mais elle ne devrait pas avoir de dotation et d’accès au trône puisque la constitution belge prévoit que les héritiers de la couronne doivent être légitimes, donc nés au sein du mariage.

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