Autopsie de la téléréalité: le pire du petit écran
Dépressions, viols, suicides : en plus de 20 ans d’existence, la téléréalité a détruit des vies. Pour autant, les émissions historiques font de la résistance. Et les formats chocs se font et se défont à travers le monde. Les productions ont-elles appris de leurs erreurs ? Rien n’est moins sûr.
Le titre est trompeur, la téléréalité n’est pas morte. Sur nos écrans, elle a changé son fusil d’épaule ces dernières années. Les émissions d’enfermement se font rares, laissant place à des formats comme Les Anges ou Les Marseillais, où les personnages – grassement payés – frisent la caricature. « Ça n’est plus jamais en direct. Le producteur construit un jeu de rôles avec des acteurs », constate François Jost, sociologue français spécialiste des médias. Le cœur de cible a migré : exit les millions de téléspectateurs massés devant Secret Story ou Le Loft. Aujourd’hui, les chaînes secondaires se font la guerre pour attirer les jeunes, à la télé ou sur le web.