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Patrick Roegiers: «Il n’y a que ceux qui rampent qui ne trébuchent pas»

Dans « La Vie de famille », Patrick Roegiers affronte les douloureux souvenirs d’une mère qui rime avec mégère et d’un père qui ne vaut guère mieux.

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Journaliste Temps de lecture: 3 min

Vos parents ne trouvent pas grâce à vos yeux : pourquoi tant de douleur refoulée si longtemps ?

Il faut remettre les choses dans l’ordre. Le livre débute en 1967, le jour de mes 20 ans, quand je suis chassé de la maison par la police. C’est l’un des moments les plus importants de ma vie, un moment fondateur. J’ai gardé cet épisode comme une blessure, un trauma, un séisme ! La suite, c’est ce portrait de famille. J’ai eu une enfance assez heureuse dans un quartier résidentiel bruxellois avec des vacances à la mer, Saint-Nicolas, mais tout se gâte à l’adolescence. Je suis en état de rage d’avoir eu une mère qui intime à mon père d’appeler les flics pour me chasser. C’est un acte d’une rare violence. Leur couple, jusqu’à sa désintégration finale, le délabrement de mon père, la mort de ma mère en Tunisie, tout est incroyable. Comment des gens normaux – mon père était un con mais un brave type – furent-ils les outils de ma destruction ?

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