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«Paroles de doc»: le compte Instagram qui relaye les craintes des médecins sur la pandémie de Covid-19 (vidéos)

Depuis le samedi 21 mars, des lanceurs d’alerte suisses recueillent des témoignages du personnel médical pour savoir quelles sont leurs inquiétudes. Personnes irrespectueuses des mesures de confinement, manque de matériel…, les sujets de préoccupations sont nombreux.

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Ils sont en première ligne contre le coronavirus et si une grande partie de la population craint le Covid-19, eux ont encore plus de raisons de le redouter. La pandémie a de nombreuses conséquences sur leurs conditions de travail mais il leur manquait un canal de communication pour faire entendre leurs voix. Désormais, ils peuvent le faire en Suisse via « Paroles de doc ».

Faire le lien entre le personnel médical et le public

Ce compte Instagram, lancé il y a seulement deux jours, compile les témoignages de nombreux médecins, infirmières et aides-soignantes. Il se fait même particulièrement actif puisqu’il compte déjà 15 vidéos. « Nous prenons la parole pour vous donner un aperçu de nos questionnements et inquiétudes », peut-on lire en légende. Dans la première vidéo, le concept de l’initiative est davantage détaillé afin que le message soit le plus clair possible : « ce compte est l’occasion pour nous d’ouvrir une fenêtre sur l’hôpital en ce temps de pandémie. Un aperçu de nos pensées, de nos inquiétudes et de nos questionnements quotidiens. Le but ultime est de vous faire passer ce message: nous suivons actuellement la courbe italienne du nombre de nouveaux cas, avec toutes les catastrophes qui la composent. Aplatissons cette courbe ensemble: restez chez vous! ».

Parmi les témoignages, on trouve celui de Jeanne qui appelle à l’aide pour avoir des masques. « On doit les garder toute la journée, alors qu'on est censé les changer une fois enlevés », alerte-t-elle. Aurélie note quant à elle que les cas graves ne sont pas toujours ceux que l’on croit : « Il n'y a pas que des personnes de plus de 65 ans intubées aux soins intensifs. Il y a aussi des jeunes ». Enfin, Matthias se révèle être très inquiet par rapport à la vélocité des mesures gouvernementales. « Ce qui m'inquiète énormément, c'est de voir à quel point nos autorités ont peu réagi par rapport à ce qui se passait en Italie. On avait deux trois semaines de retard, ce qui nous aurait permis de prendre des mesures. On ne l'a pas fait », dit-il.

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