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Gaia veut la fin du commerce d’animaux sauvages: «C’est la clé du passage des virus zoonotiques vers l’humain»

Ce vendredi 17 avril, l’organisation de défenses des animaux a tiré la sonnette d’alarme et lancé une pétition pour interdire les « marchés humides ».

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Alors que le monde entier doit faire face à la pandémie de coronavirus, Gaia met en garde sur les dangers du commerce des animaux sauvages et de l’élevage industriel. Mais veut surtout attirer l’attention sur les liens entre l’exploitation de ses derniers et la propagation de virus zoonotiques (qui se transmettent de l’animal vers l’être humain, et vice versa).

« Nous demandons aux Nations unies, à l’OMS et à la Commission européenne d’élaborer une stratégie de sortie du commerce des espèces sauvages, des marchés humides et de l’élevage industriel et intensif. L’heure n’est plus aux demi-mesures », rapporte le communiqué publié ce vendredi par Gaia, qui réclame que « l’UE mette fin d’urgence aux transports d’animaux vivants sur de longues distances ».

Les « marchés humides » sont appelés de la sorte en raison du sang, de l’eau, des viscères, etc qui imprègnent le sol et les étals. Dans ces endroits, les animaux sauvages, dépecés et commercialisés sur place, côtoient d’autres bêtes tels que des ratons laveurs, des serpents, des pangolins, des crocodiles, des chiens ou des poulets.

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©Gaia

Selon l’organisation de défense des animaux, ces marchés sont « une menace pour la santé humaine ». Elle rappelle que déjà en 2002, une forme de coronavirus, le syndrôme respiratoire aigu sévère, avait infecté plus de 8.000 personnes dans le monde, et aurait visiblement trouvé son origine dans ces « marchés humides ».

« Peste porcine, ESB, Creutzfeldt-Jakob, grippe aviaire, Ebola, SRAS, Covid-19… Nous, humains et animaux, en avons assez », dénonce Michel Vandenbosch, président de Gaia. « En effet, 60 % des maladies infectieuses émergentes sont zoonotiques et 70 % d’entre elles proviendraient d’animaux sauvages », poursuit le communiqué, qui précise également que les zoonoses, ces maladies contagieuses qui peuvent se transmettre de l’animal à l’homme dans des circonstances naturelles, sont responsables de près de deux millions de décès tous les ans.

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